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Des policiers burundais ont été attaqués à la Grenade vendredi 1er mai (Image d'archive)
Crédit : SIMON MAINA / AFP
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La crise se poursuit au Burundi. Après la candidature du président Pierre Nkurunziza à la présidentielle du 26 juin prochain, ses opposants ont décrété "deux jours de trêve" dans les manifestations qui secouent la capitale du pays depuis dimanche. Mais la trêve n'aura pas duré.
Vendredi 1er mai, deux attaques quasiment simultanées ont visé des policiers dans la périphérie nord-est de la capitale, et dans le centre-ville. C'est deux zones de Bujumbura avaient jusque là été épargnées par la contestation contre un troisième mandat de M. Nkurunziza que les manifestants estiment inconstitutionnel, ce que nient ses partisans.
Ces attaques ont fait des morts. "Deux policiers ont été tués dans le quartier de Kamenge en début de soirée", a annoncé le directeur général de la police du Burundi, le général André Ndayambaje, faisant également état d'une attaque dans le centre de Bujumbura, près de l'ancien marché central. Un policier a été blessé à Kamenge - en plus des deux tués - et trois blessés dans le centre-ville, a-t-il précisé.
Un habitant de Kamenge, qui s'est présenté comme appartenant aux forces de sécurité et a dit avoir été témoin des faits, a décrit une véritable opération commando. Une grenade a été lancée contre deux policiers qui patrouillaient à pied dans le quartier, et a été suivie de tirs d'arme automatique. Un policier a succombé à ses blessures sur place et un autre a été blessé aux jambes, selon lui.
Quelques minutes plus tard, une grenade a explosé sous le véhicule du chef local de la police, arrivé sur les lieux. Il s'en est sorti mais a été abattu par un tir. Selon cet habitant, un civil a en outre été tué dans les tirs et une femme et un enfant blessés par la deuxième grenade.
Un haut-gradé de la police, sous anonymat, a estimé "clair que ce sont les manifestants (anti-troisième mandat) qui ont lancé ces attaques simultanées". "Ils veulent la guerre, ils vont l'avoir", a-t-il menacé. Un analyste burundais s'est voulu toutefois plus prudent. Il estime peu vraisemblable que des jeunes manifestants aient "pu mener une telle attaque et s'en sortir". "Cela pourrait être vrai, mais ça pourrait être aussi une manipulation ou autre chose" destinée à "accréditer la thèse officielle d'une manifestation armée", a-t-il ajouté, alors que le gouvernement qualifie la contestation "d'insurrection".
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