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Les avocats Wolfgang Stahl, Anja Sturm, et Wolfgang Heer (de gauche à droite)
Crédit : CHRISTOF STACHE / AFP
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Trois des avocats d'une militante d'extrême droite jugée en Allemagne pour sa participation à dix meurtres et deux attentats dans l'un des plus grands procès de néonazis de l'après-guerre ne souhaitent plus assurer sa défense.
Commis d'office, Wolfgang Heer, Wolfgang Stahl et Anja Sturm entretenaient des relations tendues avec leur cliente, Beate Zchäpe, depuis l'ouverture de l'audience, en mai 2013. L'accusée avait elle-même demandé l'an dernier à changer d'avocats, ce que le tribunal de Munich avait refusé. Les magistrats bavarois lui ont néanmoins attribué début juillet un quatrième défenseur, Mathias Grasel, qui a réclamé une pause pour plonger dans l'énorme dossier des crimes reprochés à la Clandestinité national-socialiste (NSU), trio néonazi dont Mme Zchäpe est l'unique survivante.
Le tribunal de Munich a suspendu l'audience lundi 20 juillet, le temps d'examiner la demande des avocats. Rien n'a filtré sur le sens probable de sa décision ni sur les conséquences qu'aurait un changement d'avocats sur le déroulement de ce procès fleuve. Mme Zschäpe, 40 ans, obstinément muette face à ses juges, comparaît pour "complicité" dans les dix meurtres attribués à la NSU entre 2000 et 2007 (huit victimes turques ou d'origine turque, une victime grecque et une policière).
Elle est également accusée d'être impliquée dans deux attentats contre des communautés étrangères et quinze braquages de banque. Ses deux acolytes, Uwe Böhnhardt (34 ans) et Uwe Mundlos (38 ans), se sont suicidés en novembre 2011. À ses côtés, sur le banc des accusés, figurent quatre autres néonazis soupçonnés d'avoir fourni une aide logistique au trio, qui a vécu 13 ans dans la clandestinité. L'affaire NSU a profondément ébranlé l'Allemagne. La série meurtrière n'a été élucidée que par hasard, l'enquête s'étant longtemps orientée sur la seule piste des règlements de compte communautaires en raison de l'origine étrangère des victimes.
Une commission d'enquête parlementaire s'est penchée sur les dysfonctionnements de la police et de la justice. Le président du Bundestag parle, lui, d'un "désastre historique sans précédent". Cette affaire, l'une des plus complexes de l'après-guerre, a déjà coûté plus de 30 millions d'euros à la justice allemande. Le procès doit se poursuivre en 2016 et aucune échéance n'a été fixée pour le verdict.
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