Affaire P.Diddy : un juge rejette la demande de report du procès du rappeur

Le rappeur et producteur P.Diddy n’a pas obtenu le report de son procès pour trafic sexuel comme son avocat l’avait demandé. Sean Combs comparaîtra donc bien à partir du 5 mai prochain.

Le rappeur P.Diddy, en 2018

Crédit : ANGELA WEISS / AFP

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Un juge de New York a refusé vendredi 18 avril la demande du rappeur et influent producteur de hip-hop Sean "Diddy" Combs de reporter de deux mois son procès pour trafic sexuel, affirmant qu'il avait eu assez de temps pour le préparer.

Arrêté à l'automne dernier, l'artiste américain de 55 ans est accusé par la justice d'avoir mis son empire musical au service d'un système violent de trafic à des fins d'exploitation sexuelle. Depuis, il a été visé par les plaintes au civil de plus de 120 victimes présumées. Vendredi 18 avril, le juge Arun Subramanian a affirmé que son procès débuterait comme prévu le 5 mai. Il devrait durer entre 8 et 10 semaines.

"Il ne me semble pas clair pourquoi (...) il n'y a pas suffisamment de temps, surtout si l'on considère que Sean Combs est désormais représenté par quatre cabinets d'avocats", a-t-il précisé lors d'une audience au tribunal fédéral de Manhattan. L'un de ses avocats, Marc Agnifilo, a demandé ce report afin d'avoir le temps d'examiner de nouvelles preuves versées au dossier. P.Diddy a plaidé non coupable lundi de deux nouveaux chefs d'inculpation.

Un prédateur sexuel violent selon ses victimes

En tenue de prisonnier, Sean Combs, aussi appelé P. Diddy ou Puff Daddy, s'est retourné lors de l'audience pour envoyer un baiser à sa mère, Janice. Plusieurs plaintes ont été révélées à l'automne 2023 à son encontre, concernant notamment des accusations de viol émanant de la chanteuse de R&B Cassie, qui a été sa compagne, une procédure finalement réglée par un accord à l'amiable.

Un temps superstar, Sean Combs est aujourd'hui décrit par ses victimes comme un prédateur sexuel violent, qui utilisait alcool et drogues pour obtenir leur soumission.

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