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Le logo de Lafarge (illustration)
Crédit : FRANCK FIFE / AFP
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Laurent Fabius a-t-il un quelconque rapport avec les activités passées de Lafarge en Syrie ? L'entreprise est visée par une enquête menée par trois juges d'instruction depuis le mois de juin. Les enquêteurs s'attachent à faire la lumière sur les liens qui ont pu être entretenus, notamment avec Daesh, pour que le cimentier puisse continuer à poursuivre ses activités en Syrie en 2013 et 2014, malgré la guerre civile. En septembre 2014, Daesh s'était emparé du site de Jalabiya, au nord de la Syrie.
L'ONG Sherpa, dont le but est notamment de lutter contre la corruption, avait déposé plainte avec onze anciens salariés syriens de la cimenterie. Mercredi 11 octobre, l'association a demandé que Laurent Fabius, actuel président du Conseil constitutionnel et ancien ministre des Affaires étrangères, et deux anciens ambassadeurs de France en Syrie, Éric Chevallier et Franck Gellet, soient entendus par les juges d'instruction, selon les informations de Franceinfo confirmées à l'Agence France-Presse.
D'anciens responsables de Lafarge, qui a fusionné avec le Suisse Holcim en 2015, ont été entendus par les enquêteurs des douanes judiciaires, en charge de l'enquête. Ils ont affirmé que cette volonté coûte que coûte de rester dans le pays en guerre avait reçu l'aval des autorités françaises. "Le quai d'Orsay nous dit qu'il faut tenir, que ça va se régler. [...] On allait voir, tous les six mois, l'ambassadeur de France pour la Syrie et personne ne nous a dit : 'Maintenant il faut que vous partiez'", a déclaré Christian Herrault, ex-directeur général adjoint opérationnel, rapporte une source proche du dossier à l'AFP.
La conclusion des douanes est accablante pour la direction française de l'époque qui "a validé" des remises de fonds à des organisations jihadistes, "en produisant de fausses pièces comptables", déclare Marie-Laure Guislain, responsable du contentieux au sein de l'ONG Sherpa. Quatre anciens employés syriens ont été entendus ces dernières semaines par les magistrats instructeurs.
Jeudi 12 octobre, l'un d'entre eux a confirmé devant le juge "les pressions qu'il avait subies avec ses collègues pour les obliger à continuer à travailler", d'après la source proche du dossier. "Nous avons déposé plainte avec onze salariés syriens. Mais il est pour l'instant difficile de faire venir les autres pour des questions financières et de visas", a déploré Marie-Laure Guislain.
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