Les 1er et 2 avril dernier, soit deux jours avant que Sébastien Pietrasanta ne quitte la mairie après sa défaite électorale, son adjoint à la Culture Julien Richard, par ailleurs réalisateur, a obtenu de tourner un court-métrage au scénario surprenant dans les locaux de l'Hôtel de Ville, rapporte Le Point.fr.
Cherchant des financements pour son projet de film, le cinéaste avait lancé un appel aux dons sur Internet. Souhaitant contribuer, son ami le maire d'Asnières-sur-Seine lui a alors proposé un lieu de tournage à titre gracieux : l'Hôtel de Ville. La révélation a rapidement déclenché une polémique, à laquelle Julien Richard a répondu via un communiqué publié sur la page Facebook de son court-métrage Korruption.
Le film ne serait donc pas pornographique ; pour en juger, voici ce qu'il raconte : pour acheter une nouvelle poitrine à sa jeune femme, Edmond, un flic minable, décide de vendre ses filles à un producteur de pornos lié à la mafia.
Cette accusation de pornographie mise de côté, que peut-on reprocher à cette production ? Les images ayant été tournées dans le grand escalier de la mairie, dans la salle des mariages ou encore dans celle du conseil... L'affaire pourrait déboucher sur un volet pénal. En effet, un règlement existe, qui prévoit des tarifs pour l'utilisation des diverses salles. Ainsi, il pourrait y avoir prise illégale d'intérêts pour l'adjoint au maire et complicité de prise illégale d'intérêts.
Une accusation que réfute l'ancien maire dans les colonnes du Parisien : "On accorde souvent des gratuités ou des remises pour des associations. Pour moi, il n'y a aucun favoritisme", explique Sébastien Pietrasanta. Quoi qu'il en soit, le nouveau maire Manuel Aeschlimann envisage désormais de porter plainte pour prise illégale d'intérêts, et le réalisateur Julien Richard lui, pour diffamation.
Droit de réponse de Sébastien Pietrasanta, député des Hauts-de-Seine et ancien maire d'Asnières-sur-Seine :
Votre article du 30 juin 2014 intitulé "Asnières :
un film "porno" tourné dans la mairie" comporte certaines
inexactitudes que je souhaite rectifier.
En premier lieu, le film en cause ne constitue, ni de
près, ni de loin, une ouvre à caractère pornographique, ni même un "porno
soft", comme ont pu le prétendre certains. Son réalisateur a d'ailleurs
longuement expliqué à ce sujet qu'il s'agissait d'une comédie dénonçant
plusieurs formes de corruption dans la politique et les médias, parmi lesquelles,
celles qui ont trait à l'exploitation sexuelle des femmes.
Aucune scène à caractère sexuel n' a donc été tournée, a
fortiori dans les locaux de la mairie. L'acteur principal de ce film, maire
adjoint à la culture de la ville (UMP) de Bois-Colombes, - également comédien
dans "Plus belle La Vie" -
n'aurait d'ailleurs pas manqué de s'en émouvoir, à juste titre.
En second lieu, ce film a été réalisé par le biais d'un
association loi 1901 à but non lucratif et si j'ai autorisé le tournage de
certaines scènes dans l'enceinte de la mairie d'Asnières, cela n' a rien
d'illégal. En devenant Maire, j'ai en effet perpétué la tradition qui était
d'accorder la gratuité aux associations pour des tournages de films, ce dont
nombre d'entre elles ont pu bénéficier sous mon mandat.
Enfin, je précise que la version du film diffusée lors de
la séance du conseil municipal d'Asnières et reprise dans la presse n'est pas
la version d'origine. Des scènes y ont été ajoutées et elle a manifestement été
remontée par des personnes dont j'ignore l'identité, dans le but de lui
conférer un aspect plus sulfureux, ce que je ne peux que regretter".
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