Grève des taxis : "Marre de la concurrence déloyale" selon un chauffeur
TÉMOIGNAGE - Mobilisation nationale des taxis ce lundi 13 janvier à Paris et dans plusieurs grandes villes pour défendre leur emploi, menacé selon eux par la "concurrence déloyale" des voitures avec chauffeur.
Nouvelle mobilisation des taxis ce lundi 13 janvier à Paris, Marseille Bordeaux, Montpellier et Lyon. Les chauffeurs manifestent contre la concurrence dite "déloyale" des voitures de tourisme avec chauffeurs et contre l'augmentation de la TVA sur les transports - de 7 à 10% en janvier.
Opérations escargots sur l'A6 et l'A1
Les organisateurs (CFDT, la CGT, FO la SDCTP et CST) attendent un millier de taxis en région parisienne. Deux cortèges sont partis des aéroports parisiens de Roissy et Orly pour converger dans la matinée vers les Invalides.
Au départ d'Orly, la colère de Sid, chauffeur de taxi, est ciblée : "Y en a marre de la concurrence (...) déloyale des VTC". Les voitures de tourisme avec chauffeurs peuvent - sans signalétique lumineuse - être réservées pour une course. Mais en théorie les VTC n'ont pas le droit de prendre de passagers à la volée.
Pour calmer la grogne des taxis, le gouvernement a adopté un décret qui restreint l'activité des VTC en janvier dernier. Ils sont soumis à un délai obligatoire de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge. Insuffisant selon les fédérations patronales de taxis.
Les syndicats veulent une TVA à 5,5%
Autre motif de mécontentement : le relèvement de la TVA sur les transports de 7 à 10% adopté en janvier. Les syndicats réclament un retour à une taxation à 5,5%. Sid se sent menacé : "On sent que si on ne fait rien, la profession va mourir et que ça va très mal se passer pour nous".
"La licence de taxi coûte 230.000 euros plus tous les frais annexes, entre les droits de stationnement, l'équipement et l'achat du véhicule. C'est plus du tout le même boulot qu'avant" explique-t-il.
