Cinq syndicats de chauffeurs de taxis appellent à une manifestation nationale lundi 13 janvier à Paris et dans plusieurs grandes villes pour défendre leur emploi, menacé selon eux par la "concurrence déloyale" des voitures avec chauffeur. Les organisateurs (CFDT, CGT, FO, SDCTP et CST) attendent en région parisienne un millier de taxis.
Deux cortèges partiront des aéroports parisiens de Roissy et Orly pour converger dans la matinée vers les Invalides. Des rassemblements sont annoncés aussi à Marseille, Bordeaux, Montpellier et Lyon. Selon Nordine Dahmane, secrétaire général de FO-taxis, "la coupe est pleine".
Premier sujet d'"exaspération": les voitures de tourisme avec
chauffeurs (VTC), en pleine croissance. Dans leur tract, ils dénoncent
les "multinationales du VTC", "véritable lobby qui détruit nos
emplois". Sans signalétique lumineuse, ces véhicules peuvent être réservés
pour une course mais n'ont en théorie pas le droit de prendre des
passagers à la volée dans la rue. Les taxis les accusent d'opérer sans
réservation et dénoncent une concurrence déloyale.
Pour calmer les fédérations patronales de taxis, un décret impose
depuis le 1er janvier aux VTC un délai de 15 minutes entre la
réservation et la prise en charge. Mais cet arbitrage du gouvernement n'a pas suffi à apaiser les
syndicats, qui réclament une réglementation plus stricte (course
minimum de 60 euros, délai de 30 minutes entre réservation et prise en
charge, gel des licences).
De l'autre côté, les sociétés de VTC (Uber, Chauffeur-prive.com,
etc.) sont vent debout contre le décret. L'une d'elle (Allocab) a
d'ailleurs saisi lundi le Conseil d'Etat. L'Autorité de la concurrence, qui considère que le développement des
VTC permettrait de "rééquilibrer la demande et l'offre de transports
particuliers", notamment en région parisienne où il y a pénurie,
s'était elle-même montrée très critique sur le décret.
Mi-2013, on recensait dans l'Hexagone près de 5.300 entreprises de
VTC exploitant plus de 9.800 véhicules. Le nombre de taxis dépasse les
50.000. Autre motif de grogne à l'origine de la grève de lundi: le
relèvement de la TVA sur les transports de 7 à 10% au 1er janvier. Les
syndicats réclament un retour à une taxation à 5,5%. L'intersyndicale demande aussi l'ouverture d'une "négociation
nationale" sur les conditions tarifaires du transport des malades, en
partie opéré par les taxis. Dahmane dénonce en particulier un
"diktat des caisses d'assurance maladie" qui "demandent aux taxis un
rabais de 15%".
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