La Russie, l'Europe et les États-Unis continuent de s'observer et de se menacer. Alors qu'une rencontre russo-américaine était prévue ce mercredi 5 mars, à Paris, les deux parties ont simplement convenu de se revoir plus tard pour reprendre leurs discussions. Le secrétaire d’État américain, John Kerry, a par ailleurs affirmé qu'il n'avait "aucune attente" avant de rencontrer son homologue Sergueï Lavrov.
Le ministre russe des Affaires étrangères a annoncé, de son côté, que Moscou, Paris, Washington, Berlin et Londres avaient conclu un accord pour poursuivre leurs discussions dans les jours à venir. L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a, elle, prévu une mission d'observation en Ukraine pour "quinze pays, dont les États-Unis et d'autres pays européens et d'Asie centrale".
C'est d'ailleurs un envoyé spécial de l'ONU qui a fait l'actualité, aujourd'hui. Robert Serry a en effet été retenu par des hommes armés, en uniforme, alors qu'il se trouvait à Simféropol. L'homme a finalement pu rejoindre son hôtel sans encombre. Dans le même temps, la Russie prenait le contrôle partiel de deux bases de lancement de missiles en Crimée.
"Nous ne permettrons pas un bain de sang en
Ukraine. Nous ne permettrons aucun attentat contre la vie et la santé de ceux
qui vivent en Ukraine, ni contre les Russes qui vivent en Ukraine", affirme d'ailleurs le pouvoir russe.
L'Ukraine cristallise désormais également les tensions économiques entre l'est et l'ouest. Alors que la commission européenne a annoncé un plan d'aide d'au moins 11 milliards d'euros en faveur de l'Ukraine, la Russie menace de confisquer les biens des entreprises européennes et américaines si des sanctions lui étaient imposées.
Les sénateurs russes travaillent à un projet de loi qui "propose de donner de telles prérogatives au président et au gouvernement", a déclaré le chef de la commission sur la législation constitutionnelle au Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement) Andreï Klichas, cité par l'agence publique Ria Novosti.
Mais l'économie est véritablement le talon d'Achille du pays de Vladimir Poutine. Avec 1% de croissance, la Russie n'est plus la puissance qu'elle était. Son PIB dépend à 70% du pétrole et du gaz, qu'elle fournit notamment à l'Europe (30% de sa consommation). Elle ne peut donc pas se permettre de couper le robinet - l'URSS ne l'avait d'ailleurs pas fait durant la Guerre froide. Si les pays de l'Union européenne décidaient de sanctions fortes contre Moscou, le prix de l'énergie risquerait de grimper de 10 à 15%.
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