Météo-France, qui doit déjà fermer près de la moitié de ses centres météorologiques d'ici à 2016 et réduir ses effectifs, a prévu d'aborder à l'automne la réorganisation du temps de travail, un nouveau chantier qui suscite l'inquiétude des syndicats.
"Nous n'avons pas encore fini la restructuration débutée en 2008, que déjà, de nouveaux chantiers sont en route, avec notamment l'évolution de l'organisation du temps de travail", a déploré Sylvie Pitkevitch de la CGT-Météo. Et "d'expérience, on sait que cela va rarement dans le bon sens", a-t-elle ajouté.
En 2008, l'entreprise publique a initié un plan de réduction des centres départementaux de 108 à 55 d'ici à 2016 et la suppression de 500 postes, par le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
"Au plus haut des effectifs, on était de l'ordre de 3.700, on arrive aujourd'hui à 3.200", a déclaré Olivier Gupta, directeur général adjoint de l'établissement public, en précisant que "la réduction va encore se poursuivre en 2015 et en 2016".
Météo-France, comme les autres agences de l'Etat, va en effet devoir réduire la voilure, selon le programme de réduction des dépenses publiques présenté par le Premier ministre Manuel Valls. "On a déjà réduit de 500 postes et on continue à perdre 80 à 90 postes par an", détaille quant à lui le secrétaire général de Solidaires, José Chevalier.
Fin 2016, les 55 implantations du réseau seront réparties entre 7 centres interrégionaux : Paris, Lille, Strasbourg, Lyon, Aix-en-Provence, Bordeaux et Rennes, et 48 centres qui leur seront rattachés. La "Météopole" à Toulouse restera le coeur scientifique, technique et opérationnel.
Arrivé en début d'année, le PDG, Jean-Marc Lacave, a prévenu les syndicats qu'il mènerait la réforme jusqu'au bout. "L'origine de cette réforme est à chercher dans l'évolution de la science. On ne fait plus de la météo comme on en faisait dans les années 80", argumente lui le directeur général adjoint, Olivier Gupta.
Mais, pour les syndicats, la stratégie du PDG vise surtout à "faire mieux avec moins". Et José Chevalier s'inquiète d'une "démotivation" des météorologistes, "trop éloignés de ce qui fait leur métier".
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