Emmanuel Macron ne compte pas réformer le Smic ou le calendrier des négociations salariales. Le ministre de l'Économie et son homologue allemand Sigmar Gabriel tente de calmer les esprits après la publication du rapport d'économistes franco-allemands préconisant des réformes vigoureuses en France et plus d'investissements en Allemagne.
Il "n'est pas prévu à travers la loi de passer à une négociation triennale" des salaires, et il n'est "pas prévu de modifier" la formule de calcul du salaire minimum, soit deux des recommandations les plus saillantes du rapport remis ce jeudi 27 novembre par Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein, a déclaré Emmanuel Macron. Le ministre a insisté sur la nécessité de renforcer le dialogue social, plutôt que de s'en remettre au législateur.
Le ministre de l'Économie a en revanche qualifié de "réaliste" une autre proposition du rapport, qui est de travailler à une convergence du salaire minimum en France et en Allemagne à un horizon de dix ans.
Le rapport y va aussi de ses recommandations pour l'Allemagne, qui devrait investir 8 milliards d'euros supplémentaires par an, alors que Berlin vient d'annoncer un effort de 10 milliards d'euros d'ici 2018. "J'ai des doutes" sur la faisabilité de cet effort de 8 milliards d'euros par an, a dit le ministre de l'Economie allemand Sigmer Gabriel, venu à Paris recevoir le rapport, et pour qui le déficit d'investissement en Allemagne est surtout de nature privée.
Le ministre social-démocrate, membre d'un gouvernement de coalition s'étant engagé à atteindre l'équilibre budgétaire, a plaisanté en disant qu'il fallait d'abord "(le) convaincre", et qu'ensuite il faudrait "convaincre (le ministre conservateur des Finances Wolfgang) Schäuble", partisan de la rigueur, lançant: "Je ne sais pas ce qui sera le plus facile".
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