Pourquoi les Français ont moins consommé en janvier 2014
DÉCRYPTAGE - Avec un mois de janvier plus chaud que d'ordinaire, les Français ont moins dépensé en chauffage. Ils ont également acheté moins de voitures en prévision du renforcement du malus écologique.
Les Français ont moins consommé en janvier. La consommation des ménages a reculé de 2,1%, après avoir augmenté de 0,2% en décembre, a annoncé l'Institut national de la statistique, vendredi 28 février.
Selon l'Insee, cela s'explique surtout par une baisse des dépenses en énergie et le recul des achats d'automobiles.
Un mois doux, moins de dépenses en chauffage
La consommation en énergie a fortement baissé en janvier : - 6,3 %, après avoir déjà enregistré une chute de -1,3% en décembre. La raison ? Il a fait plus chaud. Après un mois de décembre très doux, les températures du mois janvier ont été bien au-dessus des normales. Pour rappel, janvier 2014 a été le mois de janvier le plus chaud observé en France depuis 1900, ex-aequo avec 1936 et 1988. Résultat, les Français ont consommé moins d'électricité, gaz ou fioul pour se chauffer.
En revanche, la consommation de textile, habillement et cuir, n'a pas été impactée par le climat. A la faveur de la période des soldes de janvier, elle a retrouvé un niveau proche de celui atteint en novembre (+1,9 %, après –1,8 %).
Malus écologique renforcé, moins d'achats de voiture
Les dépenses en biens durables ont fortement baissé en janvier, - 4,3%, après un rebond en décembre (+ 2,8%). Cela est imputable au repli des dépenses en automobiles, selon l'Insee. Les achats de voiture ont chuté de 7,7% en janvier.
Les Français auraient anticipé leurs achats de voiture, qui avaient augmenté de 2,9% en décembre, en prévision du renforcement du malus écologique au 1er janvier 2014. Les dépenses en automobiles sont en baisse de 0,6 % par rapport au mois de janvier 2013.
Le tabac plus cher, baisse des produits alimentaires
La consommation en produits alimentaires, qui s'était quasi-stabilisé en décembre (+0,1 %), a baissé à nouveau en janvier (-0,5 %). Cela s'explique par un recul des dépenses en tabac, selon l'Insee, après la hausse du prix des cigarettes en janvier 2014.
