Après Airbnb pour le logement, UberPOP pour les taxis, Blablacar pour le voyage en commun, c'est au tour de Drivy de se faire un nom. En tout cas, cette jeune entreprise s'en donne les moyens. D'abord en absorbant son principal rival, elle devient la plus grosse entreprise qui surfe sur ce créneau en Europe. Elle a aussi réussi à lever 8 millions d'euros de capital frais. De quoi asseoir la crédibilité de cette start-up et voyager loin.
Cela fonctionne sur le principe désormais bien connu de l'économie collaborative. Le consommateur s'inscrit sur un site, soit pour proposer, soit pour disposer d'une voiture. Derrière, la technologie vous met en relation avec la voiture ou le client le plus proche et qui correspond le mieux à vos attentes. La complexité se trouve dans l'arrière-boutique. C'est là que se déploient les dernières technologies numériques.
Cette apparente simplicité a un avantage formidable : elle se retrouve dans les tarifs. Les 500.000 adhérents du site louent actuellement des voitures à des tarifs qui sont de 30 à 50% moins chers que ceux des grandes enseignes de location. Les propriétaires, pour leur part, récoltent 70% des recettes. Les assureurs en prennent 15%. Le solde, c'est pour Drivy.
Ce type de société pourrait devenir une grande entreprise. Elle s'adosse, comme les autres, à de nouveaux modèles économiques où internet et l'économie de partage tiennent une grande place. Les avantages compétitifs sont non négligeables.
Outre le coût, il y a le maillage du territoire. Une agence traditionnelle de location de voitures exige de gros investissements (des locaux, du personnel, l'achat de voitures). Du coup, elle ne peut être rentable que dans les zones de fort trafic (aéroports, gares des grandes villes). Drivy et ses concurrents peuvent, grâce à internet, et sans immobiliser de capital, aller dans le plus petit des villages.
Il y a déjà aujourd'hui 26.000 autos disponibles. Quand on sait que 5 millions de voitures en France ne font pas plus de 5.000 kilomètres par an, ce sont autant de véhicules potentiellement disponibles.
Le troisième point, c'est que ces pratiques correspondent de plus en plus aux nouvelles sociologies de consommation. On veut moins posséder et mieux utiliser. La moyenne d'une location chez Drivy, c'est trois jours et demi avec 100 kilomètres par jour.
Est-ce la fin des loueurs traditionnels ? Non ! Airbnb ne va pas tuer l'hôtellerie. Drivy ne va pas éliminer Avis; Hertz ou Europcar. Ce qui est certain, en revanche, c'est que les grandes enseignes traditionnelles vont devoir se mettre à la page et proposer de meilleurs services, moins chers et plus efficaces. C'est tout bon pour le consommateur.
éliminer Avis
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