Les salariés du BHV-Rivoli (groupe Galeries Lafayette) se sont exprimés à une courte majorité contre le projet d'accord sur le travail dominical dans leur établissement, qui ne sera donc pas signé, selon des sources syndicales. Une consultation des salariés avait été organisée de vendredi 20 à dimanche 22 novembre et le non l’a emporté par "640 voix contre 627", ont indiqué la CGT et SUD Solidaires BHV.
Le résultat de cette consultation déterminait la signature et donc la mise en application de ce projet d'accord qui vise à pouvoir ouvrir tous les dimanches le magasin, situé dans le Marais, l'une des zones touristiques internationales (ZTI) créées par la loi Macron. Deux des quatre syndicats de l'établissement, la CGT, qui bataille contre le travail du dimanche, et la CFTC, avaient déjà fait savoir qu'ils ne signeraient pas le texte. Les deux autres, SUD Solidaires BHV et CFE-CGC, attendaient le résultat de la consultation pour se déterminer.
"C'est un résultat très serré, très partagé", a reconnu Florine Biais, déléguée CGT au BHV, en se disant "très satisfaite" du non des salariés. "On prend acte de ce résultat. Il s'est joué à 13 voix. Ce qu'on retient, c'est qu'un salarié sur deux est pour l'ouverture" le dimanche, a déclaré à l'AFP une porte-parole du groupe Galeries Lafayette.
Si l'accord avait été validé, le BHV-Rivoli aurait été le premier grand magasin à s'être doté d'un texte sur les ouvertures dominicales tel que prévu par la loi Macron, la perspective d'aboutir à un accord au niveau de la branche étant fortement compromise. Ce résultat "marque l’impossibilité pour les grands magasins parisiens d’obtenir de leurs salariés l’ouverture du dimanche, malgré le chantage intensif à l’emploi et les retournements de veste de certains syndicats", a estimé la CGT-commerce dans un communiqué.
Les négociations au BHV avaient été demandées par SUD Solidaires BHV. Le syndicat a souligné dimanche qu'il avait auparavant appelé à la mobilisation contre les ouvertures dominicales, qui ne sont "ni un modèle social ni une possibilité de pérennité pour l’entreprise".Mais, après la promulgation de la loi Macron, il avait préféré agir plutôt qu'attendre un accord de branche "au rabais qui ne bénéficierait qu’au patron et ne prendrait pas en compte toutes les spécificités" du magasin, comme il l'expliquait dans un tract.
Le projet d'accord prévoyait aussi un plafond de 15 dimanches travaillés par an pour les salariés en CDI et l'embauche d'équipes dédiées de fin de semaine (150 à 200, selon SUD-BHV).
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