Les Atelières récoltent plus de 650.000 euros pour éviter la liquidation
En 15 jours, la coopérative menacée des Atelières, au sein de laquelle travaillent notamment d'anciennes ouvrières de Lejaby, a réussi à récolter plus de 650.000 euros.
La coopérative des Atelières a récolté en 15 jours pas moins de 657.150 euros lors d'une souscription publique pour son refinancement, a annoncé sa présidente, Muriel Pernin, ce vendredi 21 mars à l'AFP.
"Nous avons réussi à lever 657.150 euros, c'est un exploit ! Il y a trois semaines on a frôlé la liquidation, désormais il est inimaginable que les banques ne nous suivent pas", s'est réjouie Muriel Pernin.
La fondatrice des Atelières, société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) lancée il y a plus d'un an à Villeurbanne avec 30 salariées dont 5 ex-Lejaby, est actuellement en discussions avec trois banques pour lever un emprunt de 350.000 euros au total, qui devrait être garanti par la banque publique d'investissement (BPI). Selon une source proche du dossier, il s'agirait de la LCL, la Caisse d'Épargne et le Crédit coopératif.
Lingerie 100% française
"La
position de la BPI a évolué favorablement ces derniers jours", s'est
aussi félicitée Muriel Pernin, alors que la banque publique avait déploré début
mars une "polémique publique" lancée par les "Atelières". Le
3 mars, "les Atelières" avaient annoncé en fanfare devoir mettre la clé
sous la porte, faute de financement des banques et d'aides de la BPI.
Une annonce qui avait entraîné la levée d'une souscription portée avec
pugnacité par Muriel Pernin. Côté levée de fonds, des particuliers
et des entreprises ont permis de récolter cette importante somme,
"après une année 2013 difficile", a rappelé Muriel Pernin.
En 2013, les Atelières ont réalisé un chiffre d'affaires de 400.000 euros face à une perte de 550.000 euros. Les Atelières confectionnent à Villeurbanne de la lingerie haut de gamme, 100% fabrication française. Elles ont notamment été pénalisées par des commandes de petites séries et forcées de créer "un nouveau modèle de fabrication" dans un secteur textile délocalisé, y compris dans le luxe.
