Le Grenier à pains : Le soucis de transmettre
Depuis Angers, Michel Galloyer ne compte pas ses heures pour assurer la croissance de son enseigne et l'éducation de ses apprentis.

La boutique est installée juste en face de la Gare TGV, "parfait pour mes voyages" sourit Michel Galloyer, 71 ans. Il y a quelques heures encore, le fondateur du grenier à pains était à Orléans pour discuter avec un apprenti d'origine guinéenne. J'adore ça embaucher des jeunes, on apprend tellement de choses , sur le foot, les sorties , les filles rigole Michel Galloyer.
Les apprentis, ils sont 70 dans le groupe. Ajoutez à cela 230 salariés et des boulangeries-pâtisseries à Angers, mais aussi à Paris, Rennes, Rouen, mais également à l'étranger, dans une dizaine de Pays avec des associés ou en franchise. A Pékin par exemple, le Grenier à Pains vient d'ouvrir dans un centre commercial chic, à deux pas de la Cité Interdite. D'ici 5 ans, 70 à 80 boutiques vont être construites en Chine. À Ryad, en Arabie Saoudite c'est déjà fait depuis quelques jours et viendra Dubaï prochainement.
"Je fait 90 000 kilomètres par an" souligne Michel Galloyer qui tient à tout contrôler régulièrement. "J'ai eu des déboires à Moscou, on a dû fermer.... alors les projets, on les suit pas à pas" explique ce pâtissier de formation.
Un pâtissier renommé
Dans les années 90, il donnait des cours de pâtisserie dans le monde entier quand il a l'idée de monter sa propre affaire avec du pain, sa baguette a gagné plein de prix, mais aussi des tartes et des cakes.
Son CAP de pâtisserie, ce fils d'agriculteurs originaire de la Mayenne l'a obtenu tout jeune, puis il a ensuite passé son diplôme en boulangerie. Le Grenier à Pains, il le monte avec deux principes: le laboratoire, où sont fabriqués les produits est juste derrière le point de vente, on vend du frais, et il n'y a pas de livraison, "pas de camionnette chez moi" souligne Michel Galloyer.
Au début le Grenier à pains évoquait un grenier à blé comme celui de chez ses parents, avec de vieux meubles de ferme et un faux escalier comme pour monter dans le grenier. "Aujourd'hui, on fait dans le plus moderne mais toujours dans une boulangerie où l'on se sent bien", explique-t-il.
L'éducation des apprentis
C'est vraiment son credo. "J'ai eu la chance inouïe d'avoir un père et une mère qui m'ont bien élevé. Chez Lenôtre, on n'entrait pas en cuisine que si on était impeccable, pareil chez Bocuse." explique le boulanger. Michel Galloyer monte en ce moment un centre de formation à Shangaï et un autre, bientôt, à Paris.