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On constate une amélioration de la conjoncture. Mais apparemment, elle ne concerne pas tous les domaines. Nos déficits, notamment commerciaux, continuent de grossir. L'équilibre de la balance commerciale est l’un des principaux juges de paix de la bonne santé d’une économie. Il fait la démonstration (ou pas) de la compétitivité de nos usines, de la qualité de nos services et du dynamisme de nos entreprises.
Pour la France, après une très courte pause d'un trimestre durant lequel la situation s'est stabilisée, le curseur repart dans le mauvais sens. Notre déficit commercial s’est de nouveau creusé de 700 millions d'euros en mai ; il atteint déjà un peu plus de 4 milliard d'euros. Si l’on fait un point sur les douze derniers mois, le déséquilibre est désormais très proche de 50 milliards d'euros, ce qui est assez impressionnant.
Ce n’est pas un simple coup de mou consécutif à la crise. C’est un mal chronique. Nous avons importé le mois dernier sur un rythme deux fois supérieur à celui de nos ventes. Si on met de côté la bonne tenue relative de nos secteurs traditionnellement forts, comme la pharmacie, le luxe, l’agroalimentaire et surtout l’aéronautique, cela démontre de grandes faiblesses.
L'aéronautique et le spatial sont, en effet, les véritable fers de lance de notre industrie. Ils tiennent à eux seuls une grande partie de la baraque commerciale. Nous sommes "Airbus dépendant". Ce qui n’est pas rassurant : il a suffi qu’en mai, Toulouse ne livre que 27 avions conter 29 le mois précédent, pour que l’aiguille de la balance s’affole.
C'est un problème. D'abord parce que cela met en lumière de sérieuses failles dans notre tissu économique. Nous avons, comme tous nos concurrents, bénéficié durant tous ces derniers mois de trois jokers historiques. D'abord un pétrole et un gaz très bas, qui ont allégé notre facture énergétique.
Ensuite un euro qui est à un très bon niveau de compétitivité, ce qui n’a pas pour autant dopé nos ventes à l’étranger. Enfin, jamais depuis des années nos exportateurs n’ont bénéficié de conditions financières aussi favorables.
Il y a un second voyant rouge : la hausse de nos déficits avec les pays de la zone euro. En clair, à armes monétaires égales, nos fabrications perdent du terrain. C'est le signe d’une faible compétitivité-prix, mais aussi d’une faiblesse de qualité ou d’inadaptation de nos productions et services.
Ces problèmes sont connus. Le diagnostic est fait. Les remèdes sont identifiés. Louis Gallois et d’autres les développent depuis des années. Laurent Fabius, de son côté, fait de la diplomatie économique une priorité. Pour l’instant, cela n’infuse pas. Cela fini par peser lourdement sur nos déficits.
Les cours du pétrole continuent de chuter, très nettement ces derniers jours : la baisse est de 10 à 15%. C'est bon pour les départs en vacances et un peu pour notre balance commerciale.
13/20 à STX. Les ex-Chantiers de Saint-Nazaire inaugurent un pôle industriel dédié à la construction d'éolienne offshore. Un premier contrat de 100 millions est déjà signé, avec des emplois à la clé.
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