EDF va s’appuyer sur la Chine pour construire deux réacteurs nucléaires en Grande Bretagne. Ce pays semble être le nouvel eldorado du nucléaire. Le contrat sur lequel se positionne EDF pèse 25 milliards euros et selon toute vraisemblance il y en aura d’autres car la Grande-Bretagne qui a un besoin urgent de préparer son avenir énergétique, mise sur le nucléaire.
En théorie c’est une bonne nouvelle pour EDF qui pilotera de cette première vague d’installations. En théorie parce que notre électricien qui a déjà besoin de 50 milliards d’ici 10 ans pour sécuriser le parc français ne peut rien faire sans le soutien financier des chinois. Et le prix de ce soutien est élevé. Pékin qui veut toujours des transferts de technologie est désormais encore plus gourmand : elle impose à EDF de cautionner, sur un terrain appartenant au français, la construction du 1° réacteur nucléaire 3° génération 100% "made in China".
Est-ce une menace pour les intérêts à long terme d’EDF ? Le risque c’est de devenir la 5° roue du carrosse nucléaire chinois. Nous avons bien sur une longue histoire en commun : c’est EDF qui a construit la première centrale de Chine. Mais depuis l’élève a rattrapé le maitre. Pékin maitrise si bien nos transferts technologiques que le 1° EPR qui fonctionnera sera celui construite par des équipes chinoises.
La question est donc désormais de savoir si à terme ce pays qui a 26 réacteurs en construction, le tiers de tous les projets de la planète, ne va pas définitivement prendre la main sur cette filière dont nous avons occupé le premier rang ces 30 dernières années.
Pas de crainte d'être exclu de cette filière mais marginalisé c’est une réelle probabilité. EDF, Areva, nos PME expertes n’ont jusqu’à ce jour tiré qu’un bénéfice très modeste de leurs efforts en Chine. Moins de 10 % de leur CA et très peu de retombées industrielle et économiques en France. La prochaine séquence pourrait donc être encore plus raide pour la filière française. le rôle d’EDF risque de se limiter à celui de caution historique du "made in China" sur les marchés internationaux.
La croissance de la Chine est au plus bas depuis 2009. Les conséquences sont mondiales.Orange va faire le banquier. L'opérateur de télécom lance son propre service de paiement avec un smartphone
05/20 à Bernard Cazeneuve dont les services ont développé une application de géolocalisation destinée aux taxis en compétition avec Uber et les autres VTC. Deux curiosités : le gouvernement finance avec l’argent du contribuable un service utilisé par les grandes et très riches sociétés privées de taxi. De plus cette appli pourra être déconnectée pour éviter tous contrôles trop sérieux du fisc.
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