Jean-Louis Servan-Schreiber : "Bien sûr, les riches ont gagné"

INVITÉ RTL - Le patron de presse Jean-Louis Servan-Schreiber a publié "Pourquoi les riches ont gagné", dans lequel il décrypte l'évolution de la richesse mondiale depuis un siècle.

Jean-Louis Servan-Schreiber a publié "Pourquoi les riches ont gagné" aux éditions Albin Michel (illustration)

Crédit : AFP

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La planète compte désormais 12 millions de millionnaires en dollars, soit l'équivalent de la population de la Belgique. En France, ils sont 500.000 à posséder plus de 750.000 euros de patrimoine, selon Jean-Louis Servan-Schreiber. "C'est beaucoup", a rappelé le patron de presse au micro de RTL samedi.

Le cofondateur de L'Express a publié récemment Pourquoi les riches ont gagné (Albin Michel). Un livre dans lequel il décrypte l'évolution de la richesse mondiale, qui malgré la crise et le contexte économique morose, a augmenté de "70% en un siècle à l'échelle mondiale". "Et là-dedans, bien sûr, les riches ont gagné", estime l'écrivain.

La France plutôt bien lotie

"Les riches ont gagné, mais quels riches ?", demande Jean-Louis Servan-Schreiber dans son livre. "Tous ceux qui, dans un pays comme la France, gagnent 6 000 euros net par mois et plus". Parmi eux, on compte "beaucoup de gros salaires, des salariés des grands groupes à l'échelle mondiale comme ou ", ou encore "pas mal de sportifs".

Les inégalités sont moins importantes en France que dans la plupart des autres pays [européens]

Jean-Louis Servan-Schreiber

"Je pensais que le problème des inégalités était de plus en plus important", explique Jean-Louis Servan-Schreiber. C'est ce qui l'a poussé à écrire ce livre. Mais son enquête a montré que celles-ci sont "moins importantes en France que dans la plupart des autres pays [européens], à part les scandinaves". Et dans ces pays nordiques, réputés "plus égalitaires", les personnes "riches sont beaucoup moins bien considérées".

Au fil de l'écriture de son livre, celui que l'on surnomme JLSS a constaté que "les Français ne détestent pas les riches, et au fond cela leur est un peu indifférent". Cela va, selon lui, dans le sens de nombreux sondages réalisés ces dernières années.