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Japon : une femme prend la tête d'une banque

Une femme japonaise de 48 ans a été désignée pour prendre la tête d'une banque de fiducie du groupe financier Nomura Holdings.

La rédaction numérique de RTL & AFP
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Il s'agit d'une première historique au Japon, tous types de banques confondus. Chie Shinpo (ex-Toriumi), diplômée de la prestigieuse université Waseda a été désignée pour prendre la tête d'une banque de fiducie du groupe financier Nomura Holdings ce mercredi 5 mars. Elle était entrée en 1989 chez Nomura, où elle a gravi peu à peu les échelons après avoir débuté comme courtière au moment de la bulle financière.

Nouvelles études aux États-Unis, changements de postes récurrents, elle a suivi un parcours atypique pour une femme dans ce secteur. Elle a appris beaucoup seule sur la trace de vétérans, racontait-elle dans un entretien accordé en décembre à un magazine économique japonais en ligne.

Peu de femmes dans les postes d'encadrement

Elle est depuis 2012 membre du comité de direction de Nomura Holdings, où elle est actuellement entre autres chargée de la stratégie en Asie.

En accédant le 1er avril au poste de PDG de Nomura Trust & Banking, cette quadragénaire va prendre une place généralement réservée aux hommes dans un Japon où les fonctions d'encadrement sont presque une chasse gardée masculine. "C'est ainsi, parce que c'est un homme, ou parce que c'est une femme, je ne me pose pas ce genre de question", assurait pourtant l'intéressée.

Par ailleurs, une autre femme, Keiko Tashiro, a aussi été désignée ces derniers jours pour entrer au conseil d'administration de Daiwa Securities Group, ce qui n'avait jamais été le cas auparavant, sauf pour des membres externes.

Dans le secteur bancaire, les femmes sont très représentées à la base (elles sont par exemple nombreuses aux guichets), mais elles se raréfient au fur et à mesure que l'on monte dans la hiérarchie, comme dans la plupart des secteurs d'ailleurs. Dans le personnel des banques, la proportion de femmes tourne autour de 30 à 40%, mais elle tombe à moins de 10% dans les postes d'encadrement, et même à 0% dans les comités de direction.

Un taux d'activité des femmes plus élevé pour une meilleure croissance

La principale raison de cette sous-représentativité généralisée réside dans l'habitude, choisie ou forcée, qu'ont les Nippones d'interrompre leur évolution professionnelle pour enfanter, ce qui dissuade les employeurs de leur confier tôt des responsabilités et de les faire progresser dans la hiérarchie. Lorsqu'elles reviennent sur le marché du travail après avoir éduqué leurs enfants, elles sont souvent sous statut précaire et/ou à temps partiel.

Depuis son retour au pouvoir en décembre 2012, le Premier ministre conservateur Shinzo Abe a fait de la relance économique sa priorité. Or, comme le dit le Fonds monétaire international (FMI), la croissance du Japon pourrait être dopée si le taux d'activité des femmes était plus élevé, ce qui suppose aussi qu'elles puissent accéder à des postes plus importants au lieu de rester cantonnées à des fonctions de bas niveau.

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