Nouvelle directrice générale d'Engie depuis le 3 mai, Isabelle Kocher est devenue la seule femme dirigeante d'une entreprise du CAC 40 et la première Française à obtenir un tel poste. Au micro de RTL, pour sa première interview depuis sa prise de fonctions, la femme d'affaires reconnaît que sa nomination constitue un "signal" pour "beaucoup de femmes" mais aussi pour les "jeunes" car la "France n'est pas très en avance" dans ce domaine.
Désormais aux commandes de la tête du troisième groupe mondial dans le secteur de l'énergie, Isabelle Kocher doit faire face à un défi de taille : la transition énergétique. "Nous sommes en train de nous transformer très profondément parce que nous anticipons un monde de l'énergie qui sera très différent. Le changement climatique change tout, et pas seulement le climat. On entrevoit un monde où l'énergie ne ferait plus peur", explique celle qui se considère dans une compagnie "très engagée dans le renouvelable, le numérique et les gaz verts".
Convaincue que le XXIe siècle sera celui "de la disparition des énergies fossiles", la patronne d'Engie imagine un futur "décarboné" dans lequel l'énergie sera "beaucoup mieux répartie sur la planète" et sera même "inépuisable".
C'est dans cette optique qu'Isabelle Kocher mise sur l'énergie solaire, dont les coûts de production ont "fondu" depuis plusieurs années. C'est d'ailleurs elle qui, en juillet 2015, était en première ligne chez Engie dans le rachat de Solairedirect, spécialiste français en la matière. "L'avenir, c'est que vous allez produire une grande partie de l'énergie chez vous, à partir de l'énergie solaire", affirme-t-elle en évoquant l'arrivée de nouveaux panneaux solaires plus compétitifs, transparents et souples, qui peuvent être facilement installés "sur vos fenêtres ou les façades de vos maisons".
Mais en allant dans cette direction, Engie se confronte à un contexte économique difficile, qui se traduit notamment par une récente dégradation de sa note par l'agence Moody's et la chute de son cours de bourse. Le groupe a donc dû mettre en place un plan de transformation prévu sur trois ans qui va quelque peu toucher les emplois. "Nous allons supprimer des emplois dans certains domaines d'activité et en créer dans d'autres", indique Isabelle Kocher en estimant, qu'à terme, la transition énergétique "débouchera sur des créations d'emplois".
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