Alors qu'on voit les prix repartir légèrement à la hausse depuis quelques mois, le marché de l'immobilier français confirme sa position d'exception. C'est l'un des rares qui n'a pas baissé de façon significative pendant la crise. Ce niveau de prix élevé et persistant aggrave les inégalités entre générations, plus importantes chez nous qu'ailleurs. Les jeunes sont moins nombreux que jamais a pouvoir accéder à la propriété. L'âge du premier achat se situe maintenant à 37 ans. Après avoir baissé pendant des décennies, il ré-augmente depuis les années 1990.
Cela veut dire que les jeunes ne parviennent pas acheter. Ils restent davantage locataires. La seule catégorie d'âge où la part des propriétaires progresse en France, ce sont les plus de 50 ans. Tout cela s'explique en grande partie à cause de l'envolée des prix. En principe, quand on regarde sur un siècle, les prix de l'immobilier évoluent au même rythme que les salaires et la croissance. Mais il arrive qu'ils se déconnectent, à la hausse et à la baisse, avant de retrouver leur évolution de long terme. C'est le cas chez nous depuis 1997. Cela fait près de vingt ans que les prix des logements progressent bien plus vite que les revenus. La marche est donc beaucoup plus haute à franchir pour un premier achat qu'il y a vingt ou trente ans.
Il est normal que les seniors soient les plus nombreux à acheter, parce qu'ils ont eu le temps de se constituer une épargne. Cela explique une partie de la différence. dans l'émission L'Angle Eco de ce lundi 9 novembre à 23 heures sur France 2 (en partenariat avec RTL), on compare la situation de Charlotte, 24 ans, et de Serge, 64 ans. On voit que Serge, lorsqu'il était jeune, a eu plus de chance que Charlotte au même âge, parce qu'il y avait le plein emploi, alors qu'aujourd'hui le chômage des jeunes est élevé.
En plus quand il a commencé à acheter un bien immobilier, c'était l'inflation : il remboursait en monnaie de singe. Il a donc pu se constituer un patrimoine. Enfin, aujourd'hui à la retraite, il profite d'un système encore assez généreux, mais qui va se détériorer sous l'effet des réformes successives. Tout cela est corroboré par une étude de l'Insee parue la semaine dernière, qui montre que le sentiment d'aisance financière est au plus haut en France quand on a entre 65 et 75 ans. Il y a des générations dorées, à chaque étape de leur vie elles voient les portes s'ouvrir, alors pour d'autres, avant ou après, c'est bien plus dur.
Ce n'est pas pareil chez nos voisins. Sauf au Royaume-Uni, qui a vu une croissance des prix encore plus forte que chez nous. Mais chez eux, il n'y a pas de chômage. La France cumule les handicaps : prix des logements élevé, pas assez de constructions neuves, et un parc de HLM saturé parce qu'il n'y a quasiment pas de rotation des locataires, même si leurs revenus progressent. Mais il y a des solutions.
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