Free embauchera un millier de personnes s'il rachète le réseau de Bouygues
Xavier Niel, a assuré qu'il aurait besoin de recruter un millier de personnes s'il rachetait le réseau de Bouygues
Le patron d'Iliad, Xavier Niel, a assuré qu'il aurait besoin de recruter mille personnes en cas de rachat du réseau mobile de Bouygues Telecom à l'issue de sa fusion avec SFR, dans une interview aux Echos de l'édition de ce vendredi 14 mars.
Pour réduire le risque de blocage de l'achat de SFR par les autorités de la concurrence, Bouygues a passé un accord avec Free Mobile pour lui céder son réseau et ses fréquences.
Avoir un bon équilibre entre les opérateurs
Avec cette acquisition, "notre réseau sera quasiment équivalent à celui de nos concurrents. L'objectif pour le marché et notamment le régulateur des télécoms, c'est d'avoir un bon équilibre entre les opérateurs. Ce sera le cas", assure Niel. De plus, "pour entretenir et maintenir au meilleur niveau notre nouveau réseau, il faudra que nous recrutions massivement. On pourrait augmenter nos effectifs de près de 1.000 personnes", ajoute-t-il.
Et si Vivendi, maison mère de SFR préférait plutôt l'offre de Numericable "Free sortira plus fort également. En matière de chaînes, d'accès aux sites, de rééquilibrage des portefeuilles de fréquences, d'ouverture du câble notamment", selon Niel. Pour le patron d'Iliad, si Numericable remporte la vente, "il va devoir dégrouper son réseau câblé". "Même si je n'aime pas trop le câble, si Free peut offrir aussi un service universel de télévision par le câble pour un euro par mois, ça se regarde", dit-il.
Un principal bénéficiaire sera en Suisse
Niel estime en effet que le câble, technologie utilisée par Numericable, "n'est que du "Canada Dry" de fibre jusqu'à l'abonné". "Ce sont les fourreaux d'Orange plus une terminaison câble obsolète. Rien à voir avec les réseaux du futur", ajoute-t-il.
Poursuivant
son attaque contre Numericable et contre sa maison mère Altice, le
patron d'Iliad indique que "Numericable/SFR sera contrôlée au
Luxembourg, détenue par une société installée à Guernesey dont le
principal bénéficiaire sera en Suisse". Altice, société
luxembourgeoise, est cotée à Amsterdam et son dirigeant Patrick Drahi
est résident suisse. Sa filiale Numericable est en revanche une
entreprise française cotée à Paris.
