"Oui, on va leur demander des efforts, c'est évident". Alors que Jean-Marc Ayrault a promis que les 50 milliards d'euros d'économies que s'est engagé à réaliser l'État ne se feront "pas sur le dos des fonctionnaires", Marylise Lebranchu assure que les agents de l'État seront bel et bien mis à contribution.
"Il n'y a pas sur la table aujourd'hui, dans la négociation, de dégel du point d'indice", affirme la ministre de la Fonction publique au micro de RTL. "Donc c'est difficile pour eux", estime-t-elle, précisant que "les fonctionnaires ont des raisons d'être inquiets puisque leur point d'indice est déjà gelé depuis 2010, qu'ils contribuent à la solidarité en payant 1% de leur salaire alors qu'ils ne peuvent pas être au chômage" et que "compte-tenu des créations [de postes dans] l'Éducation nationale, il n'y a pas de création d'emplois dans les autres services". "Donc, leur situation n'est pas aisée", résume-t-elle.
Pour réaliser les économie promises par l'État, la ministre affirme que Bernard Cazeneuve lui demande d'abord de "regarder du côté des collectivités territoriales" pour "faire un effort au niveau des intercommunalités de France". "On avait 36.000 communes, on a maintenant moins de 2.300 établissements intercommunaux. Il faut encore avancer", estime-t-elle, ajoutant qu'entre les régions et la collaboration entre les départements, il existe "des moyens de faire des économies sur 71% de l'investissement public qui est porté par nos collectivités territoriales".
"On a 1.151
milliards de dépenses entre l'État, la Sécurité sociale et les collectivités territoriales", rappelle Marylise Lebranchu, qui précise que les économies se feront "sur l'ensemble" et que "les fonctionnaires essaient jour après
jour" d'y participer puisque "leur cotisation retraite augmente depuis le mois de janvier alors que le point d'indice est gelé".
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