L'horizon s'éclaircit pour les 1.800 salariés de FagorBrandt. Quatre offres ont été déposées pour la reprise du fabricant d'électroménager FagorBrandt en redressement judiciaire, a annoncé Philippe Breger, secrétaire national CGT du comité central d'entreprise, ce samedi 18 janvier.
L'offre la plus
large permettrait, à ce stade, de conserver 1.200 salariés sur les 1.800
que compte actuellement le groupe en France. Une deuxième offre
concernerait "entre 700 et 1.000 personnes". Enfin, deux dossiers, dont un
financier, porteraient "sur des sites isolés" et concerneraient chacun
"200 personnes", a ajouté Philippe Breger.
Le responsable syndical, qui s'exprimait devant près de 300 salariés de FagorBrandt venus s'informer devant les grilles de l'usine de la Roche-sur-Yon, s'est dit "déçu" car l'administrateur judiciaire s'est selon lui refusé à communiquer aux syndicats les noms des repreneurs avant le CCE prévu mercredi.
"Mercredi matin, on aura la totalité des dossiers", a ajouté Philippe Breger, indiquant en outre qu'une réunion des élus locaux et régionaux concernés par le dossier était prévue au cabinet du ministre du redressement productif Arnaud Montebourg jeudi matin.
Au total, 28 groupes se seraient manifestés au début du processus de recherche de repreneurs, "entre dix et douze ont eu accès aux informations" et l'administrateur a retenu les quatre dossiers dont elle a communiqué les éléments aux syndicats vendredi soir, a précisé le syndicaliste. Les postulants avaient jusqu'à vendredi 17H00 pour déposer une offre formelle auprès de l'administrateur judiciaire.
"Elle (l'administratrice judiciaire) a voulu être rassurante en disant, 'c'est les premières offres', elle a dit 'surtout les 1.200, celui qui est le plus avancé peut aller dans le bon sens, peut aller sur plus de reprises'", a-t-il ajouté. "On a vraiment senti hier soir que l'attention était surtout d'éviter la casse sociale, d'avoir des dossiers pérennes mais on sent bien que ça prend une dimension politique".
FagorBrandt, placé en redressement judiciaire en novembre, emploie 1.800 personnes en France, dont 1.200 sur ses quatre sites industriels (Aizenay, La Roche-sur-Yon, Orléans et Vendôme). La coopérative basque Mondragon, actionnaire de l'Espagnol Fagor, lui aussi en dépôt de bilan, avait renoncé début novembre à sauver le groupe, qui emploie 5.700 personnes en Espagne, France, Pologne, Maroc et Chine.
Le conglomérat algérien Cevital, dont le nom était le plus souvent cité dans la presse vendredi parmi les dossiers déposés, est présent dans plusieurs secteurs (industrie, menuiserie, agro-alimentaire, électroménager) et compte près de 13.000 personnes. Il a repris en juin l'entreprise de menuiseries en PVC Oxxo, basée à Cluny (Saône-et-Loire) en s'engageant à conserver 288 des 406 emplois. La reprise de FagorBrandt est compliquée par le fait que les marques (Vedette, Brandt, Sauter, De Dietrich, etc.) ne lui appartiennent pas. Elles sont détenues par une autre filiale du groupe espagnol.
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