La question s’impose : un industriel qui fait 73 milliards d'euros de chiffre d'affaires, qui a un savoir-faire technologique de pointe dans les énergies traditionnelles et renouvelables, dans les réseaux électriques avancés, est viré du compartiment de référence de notre place financière pour faire place à Klépierre, un promoteur de centres commerciaux. Le nouvel arrivant est une entreprise aussi respectable qu’efficace financièrement. Mais son poids dans la dynamique de l’économie française est modeste : 900 millions de chiffre d'affaires et 1.200 salariés. Manifestement, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
Quelles sont les raisons à cette exclusion ? D'abord le poids des compromis qui font d'EDF une entreprise bancale. Qui la dirige ? L’État actionnaire à 85%. Il est à la fois patron, client et régulateur. Une schizophrénie qui interdit toute réforme et toute stratégie cohérente de long terme. À cause de ce flou, EDF fait peur aux investisseurs. Elle gagne de l’argent (3,7 milliards), mais c’est l’État qui le siphonne pour son train de vie ou ses erreurs de gestion, type Areva.
Cette déchéance sanctionne avant tout l’action de nos dirigeants de ces quarante dernières années
Christian Menanteau
Pire, EDF n’a pas pu ou su tirer parti de l’augmentation de 55% de son chiffre d’affaires en dix ans. Aujourd'hui, elle croule sous 37 milliards d'euros de dettes. Elle doit encore trouver 250 milliards d’argent frais pour sécuriser et renouveler son parc nucléaire dans les vingt prochaines années. C’est ce tableau qui fait fuir les actionnaires : interrogations techniques avec Flamanville, financières et surtout aléas politiques permanents. Il en faut beaucoup moins pour qu’une réputation se désintègre. L’action valait 83 euros en 2007 ; elle en vaut 13 aujourd'hui.
C’est un choc terrible pour l’entreprise, ses dirigeants, ses 160.000 collaborateurs et ses milliers de PME sous-traitantes. L’énergéticien le plus puissant d’Europe, qui valait 160 milliards d'euros il y huit ans, n’en vaut plus que la moitié. Mais cette déchéance sanctionne avant tout l’action de nos dirigeants de ces quarante dernières années : par facilité voire démagogie, ils ont donné la préférence à la consommation et donc aux grands épiciers importateurs plutôt qu’à l’industrie. La facture arrive aujourd'hui avec la relégation d’EDF en deuxième division. C’est bien plus grave qu’une sanction boursière.
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06/20 à tous les responsables d'exécutif territoriaux. Les agents des collectivités locales mairies département régionaux affichent un taux d'absence hausse de 19% entre 2007 et 2014 : 37 jours d'arrêt en moyenne. Avec à la clé une grosse facture financière.
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