"Colon Day" : comment se faire dépister du cancer du côlon

"Attention, vous êtes peut-être assis sur un cancer". Avec ce message d'alerte qui fait sourire, les gastro-entérologues souhaitent sensibiliser le grand public à l'occasion du "Colon Day". Dans le cadre de la cette 8ème journée de prévention et de dépistage du cancer du côlon, ce mardi 1er mars, les gastro-entérologues accueillent gratuitement les Français au cours d'une consultation dans leur cabinet, au sein des hôpitaux ou des cliniques, pour discuter et informer sur ce cancer qui reste une pathologie taboue.

Aujourd'hui, 500 gastro-entérologues sur 2.500 en France sont mobilisés pour la cause. Cette mobilisation est cependant en retard dans l'Hexagone : en Allemagne, le dépistage du cancer du côlon a commencé en 1974, en France, en 2008 seulement. Le niveau d'adhésion à ce jeune dépistage national n'atteint que 30%, ce qui reste faible. Pour une campagne de dépistage efficace, le taux d'adhésion à atteindre serait de 50%.

Faire un test de dépistage chez soi, c'est possible

Chaque année, 42.000 nouveaux cas de cancer du côlon sont déclarés et causent la mort de 17.500 personnes atteintes. Ces chiffres élevés valent au cancer du côlon la position du deuxième cancer le plus meurtrier en France, après le cancer du poumon. Il est le troisième cancer le plus fréquent dans l'Hexagone, derrière le cancer de la prostate et celui du sein. L'enjeu du dépistage est donc crucial.

Si certains ne veulent pas passer par la coloscopie, il existe depuis avril 2015 des méthodes de dépistage qui se pratiquent chez soi, grâce à des tests immunologiques simples et efficaces. Le test ne nécessite qu'un seul prélèvement de selles, contre six auparavant. Remboursé par l'assurance maladie, il est à renouveler tous les deux ans et pourrait réduire la mortalité de 15 à 20%. 

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