- 03m17s
2 min de lecture
Chômage : Peter Hartz, épouvantail des syndicats et de la gauche de la gauche
ÉCLAIRAGE - Même si l'Élysée dément tout rapprochement entre François Hollande et l'ancien conseiller de Gerhard Schröder Peter Hartz, la gauche s'inquiète de voir la politique de l'Allemagne arriver en France.
Peter Hartz, l'ancien conseiller de Gerahrd Schröder
Crédit : AFP PHOTO DDP/JOCHEN LUEBKE GERMANY OUT
Peter Hartz est l'homme qui dérange la gauche française. Père des réformes concernant le marché du travail allemand, l'ancien conseiller de Gerhard Schröder conseille-t-il François Hollande ?
Selon l’Élysée, la réponse est non. Le conseiller du Président, Aquilino Morelle, explique que "François Hollande l'a reçu il y a deux mois à sa demande pour un entretien informel d'une heure".
Les syndicats et Mélenchon s'étranglent
Notre président de la République est souvent sous les jupons d'Angela Merkel
Thierry Lepaon
Le numéro 1 de la CGT, Thierry Lepaon, réagissait ce mardi à l'antenne de RTL en reprochant à François Hollande d'être "souvent sous les jupons d'Angela Merkel".
Le leader de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, avoue ne
plus comprendre le fait de "prendre conseil auprès de celui qui a cassé le
droit des chômeurs en Allemagne", rapporte Libération.
Une personne épouvantable
Jean-Luc Mélenchon
Alors que le ministre du Travail Michel Sapin se contente de confirmer, sur France Inter, l'avoir "croisé à des colloques", de l'autre côté de la gauche, Jean-Luc Mélenchon le qualifie d'"épouvantable" sur BFMTV.
L'idée même que Peter Hartz ait pu mettre les pieds à l’Élysée semble
insoutenable pour le président du Front
de gauche. "Avec lui, si vous refusez un emploi même à un euro, vous ne
toucherez plus d'allocations [chômage]", ajoute-t-il.
Au PS aussi, certains grognent
Avis partagé par le député socialiste, tenant de l'aile gauche du parti, Pascal Cherki, qui n'hésite pas à déclarer : "Rien de mieux qu'un ancien alcoolique pour nous prévenir des dangers de l'alcool". Gérard Filoche, membre du bureau national du PS, qualifie quant à lui Peter Hartz de "corrompu condamné à deux ans de prison".
Des réformes au détriment de l'aspect social
Peter Hartz, persona non grata au gouvernement et au sein même du PS. L'ancien membre du
directoire de Volkswagen est à l'origine des réformes allemandes qui
portent son nom. Elles ont apporté plus de flexibilité au marché du travail
mais en minimisant l'aspect social.
La gauche allemande lui reproche la
précarisation et la paupérisation d'une partie de la population.
