L'enquête du magazine L'Expansion, en partenariat avec RTL, a déniché 100 sociétés qui exportent plus de 50% de leur chiffre d'affaires. C'est un témoignage remarquable de la qualité et de la compétitivité de leur production. Exemple : Lectra System, près de Bordeaux, est le leader mondial de la découpe des textiles par laser. Pas moins de 92% de son chiffre d'affaires est réalisé hors de France, avec 1.500 collaborateurs de 50 nationalités et une présence dans 100 pays.
Cent pays, c’est aussi l’impact de Hologram Industries. Le champion de la sécurisations des documents officiels, des billets de banque, réalise 80% de son chiffre d'affaires hors de France. La liste est longue de ces pépites. Citons aussi Gimaex, le numéro trois mondial de la fabrication de camions des pompiers : 63% de ses ventes sont à l’export.
Parcourir la liste de ces champions - il y en a dans tous les domaines - est une exploration qui souligne l’étendue de notre potentiel économique.
Leurs responsables ont en commun l’esprit de conquête, le gout de l’innovation, le respect des cultures étrangères, c’est-à-dire beaucoup d'humilité et surtout de la ténacité. L’exportation, ce n’est pas faire un joli coup un fois. C’est installer sa marque, son savoir-faire, sa technologie dans le temps. C’est un travail de longue haleine.
Ces champions ne sont-ils pas les arbres qui cachent une forêt déplumée ? C’est vrai que la part du "made in France" dans le commerce mondial ne cesse de reculer. Depuis 2003, notre balance est dans le rouge. Nous sommes encore déficitaires de 54 milliards en 2014, contre 217 milliards d’excédent en Allemagne.
Nos productions sont souvent trop chères. Le poids des impôts, taxes et charges alourdissent nos étiquettes plus que chez nos concurrents. Ensuite, nos produits sont trop souvent banals. Nous sommes trop dans le moyen de gamme. Enfin, nous n’avons que 110.000 entreprises exportatrices. C'est trois fois moins que de l'autre côté du Rhin.
Notre marge de progression est immense. Le label "made in France" est un formidable passeport. On a un fond de jeu : l’excellence de nos ingénieurs, innovateurs et designers. En revanche, il y a une exportation qu’il faut absolument enrayer : celle de nos jeunes talents.
L'endettement de la France a encore progressé de 51 milliards au premier trimestre 2015. Nous frôlons la barre des 2.100 milliards, soit en théorie 31.000 euros par Français.
08/20 au secrétaire d'État au Budget. Christian Eckert va envoyer une lettre à chacun des 8 millions de foyers pour leur signaler leur baisse d'impôts. Dans le même temps, on généralise la déclaration par internet pour des raisons d'économies de papier et de timbres. Pas très cohérent !
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