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Bourses : l'inquiétude vient des États-Unis

REPLAY / ÉDITO - Les places financières asiatiques ont encore valsé mercredi 20 janvier. Cela fait maintenant plusieurs semaines que les marchés mondiaux baissent. Que redoutent-ils ?

François Lenglet
François Lenglet
Crédit : Damien Rigondeaud
Bourses : l'inquiétude vient des États-Unis
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Bourses : l'inquiétude vient des États-Unis
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François Lenglet & Loïc Farge

Le prétexte de l'humeur plus que maussade (en France, on a quand même perdu 20% depuis six mois), c'est la situation chinoise, le ralentissement du pays qui affiche en 2015 une croissance de 6,9% (le rythme le plus faible depuis 25 ans). On redoute en fait que la Chine, pour stimuler son économie, ne dévalue fortement sa monnaie. Une monnaie plus faible, ce sont des exportations plus importantes, et donc une meilleure croissance. Mais cela pourrait déstabiliser les voisins asiatiques, comme cela avait été le cas lors de la dernière grande glissade du yuan qui avait été l'une des causes de la violente crise asiatique, en 1997-98.

La fin du cycle américain est redoutée

La Chine est malade, c'est sûr. Mais cela n'est que le déclencheur, pas davantage. La vraie inquiétude concerne les États-Unis, où il est en train de se produire une récession industrielle, c’est-à-dire une chute de la production de l'industrie. Celle des services tient encore bien. Mais souvent les crises commencent justement par l'industrie. Or, les États-Unis sont évidemment de cœur de l'économie mondiale et de la finance. Nous sommes donc au bout du cycle de croissance américaine. Ce ne serait pas étonnant, car l'expansion américaine dure depuis cinq ans.

Ce que redoutent les marchés, c'est plus grave que cela. Ce serait une fin de cycle américain au moment où la zone euro est encore dans la panade, tout comme le Japon, et alors que la Chine est au plus bas depuis un quart de siècle. Ce serait une panne mondiale de l'activité, toutes les zones du monde seraient synchrones, à la baisse. Avec, puisque les marchés ne font rien sans démesure, une baisse des prix généralisée, ce qu'on appelle la déflation, qui est toujours difficile à traiter. C'est pour cela qu'ils dévissent à chaque fois que le pétrole baisse. Ils craignent que la chute des prix du pétrole n'aggrave ces pressions déflationnistes, que ça ne fasse trop chuter les prix et que cela ne nous entraîne dans la crise.

Les outils de stimulation tous utilisés

Que faire pour remettre l'économie d'équerre ? C'est le problème, et cela ajoute à l'inquiétude générale : tous les outils de stimulation sont déjà utilisés au maximum ou presque, en particulier les taux d'intérêt dans les grands pays, qui sont très faibles. Donc on ne saurait pas très bien comment relancer une économie défaillante. C'est comme si nous étions dans une voiture où il n'y a plus d'essence sur une route en pente. Comme ça descend, on continue à avancer. Mais les voyageurs se disent tous : "Pourvu qu'il y ait une pompe à essence en bas, sinon on va devoir pousser".

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Ce scénario noir est une possibilité bien réelle, mais personne ne sait à quel horizon. Il y a quand même une chose qui est rassurante, c'est que la petite communauté d'experts et d'économistes internationaux qui se retrouvent en ce moment en Suisse, pour le forum de Davos, est assez pessimiste. Et comme ils se trompent tout le temps, tous les espoirs nous sont permis.

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