Bercy, par la voix de ses ministres, a tenté de calmer le jeu sur les baisses d'impôt évoquées la veille par l’Élysée pour les ménages, ce mercredi 22 janvier. La présidence avait évoqué 2015, sur les revenus de 2014, puis 2016. Les ministres du Budget et de l’Économie ont martelé que tout dépendrait de la croissance et de la réduction des dépenses.
Le ministre du Budget Bernard Cazeneuve a indiqué ce mercredi que le gouvernement souhaitait baisser les impôts pour les ménages "le plus rapidement possible". "Nous avons un objectif qui est d'atteindre 0,3 point de moins de pression fiscale en 2017 et nous avons une volonté, c'est de le faire le plus vite possible", a déclaré Bernard Cazeneuve sur France Info. "Nous allons atteindre cet objectif", a-t-il affirmé.
Interrogé sur la possibilité d'une baisse dès l'an prochain, il a répondu : "Si nous pouvons le faire, nous le ferons". "La formule c'est : plus d'économies plus vite, c'est moins d'impôts plus vite", a-t-il souligné, rappelant que l'objectif était d'atteindre une pression fiscale de 45,8% en 2017, contre 46,1% actuellement.
Le ministre de l’Économie Pierre Moscovici, qui était lui invité sur RMC/BFMTV, a employé des termes similaires. Rappelant
que selon la "trajectoire" de finances publiques présentée par le
gouvernement au Parlement et à la Commission européenne, les
"prélèvements obligatoires" tous confondus devaient reculer d'environ 6
milliards d'euros d'ici la fin du quinquennat, il a ajouté : "S'il y a du fait de la croissance et du fait des économies des marges de manœuvre
supplémentaires, cela permettra d'agir plus vite sur les impôts."
Pressé de donner des réponses plus concrètes, par exemple sur une éventuelle suppression de la redevance audiovisuelle, Pierre Moscovici a dit : "Je ne veux pas jouer à ce jeu-là", renvoyant aux Assises de la fiscalité qui s'ouvriront le 29 janvier pour ce qui concerne les entreprises, et à des discussions ultérieures sur les impôts des particuliers. "Ne soyons pas obnubilés par la fiscalité" a lancé le même ministre qui avait popularisé l'été dernier l'expression de "ras-le-bol fiscal".
L’Élysée a fait savoir mardi qu'il envisageait une baisse des prélèvements obligatoires sur les entreprises qui pourrait s'accompagner d'une baisse d'impôts pour les ménages dès 2015. Le "geste" pour les ménages, s'il concerne les impôts à payer en 2015, portera sur les revenus perçus en 2014.
Le gouvernement souhaite réaliser 50 milliards d'euros
d'économies d'ici la fin du quinquennat: "Nous souhaitons faire plus si
nous le pouvons, bien entendu", a relevé le ministre du Budget. "C'est
la raison pour laquelle nous allons nous engager dans des réformes
structurelles (qui) vont concerner l'ensemble du champ de la dépense
publique", a poursuivi Bernard Cazeneuve, évoquant notamment la modernisation
des administrations centrales ou encore la rationalisation des
opérateurs de l’État, des structures qui s'occupent de cinéma ou de
biodiversité. Selon lui, le budget des opérateurs a progressé de
15% sous le précédent quinquennat tandis que pour 2014, "c'est -4% et
les effectifs diminuent".
"Chaque euro d'économie supplémentaire, c'est un euro de moins payé par les Français. Et dès 2014, c'est-à-dire dans le budget pour cette année, nous avons pris d'ores et déjà des mesures à caractère fiscal concernant les ménages", a fait valoir le ministre.
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