Avec 24,6 millions de voitures, la Chine est non seulement le premier marché mondial de la voiture thermique, c'est aussi devenu l'an dernier le numéro un de l'électrique. Même si, comme en France, les immatriculations ne représentent que 1% des ventes, 250.000 voitures ont été écoulées. Soit un bond spectaculaire de 300% en seulement un an. Sur cette lancée le gouvernement chinois vise pas moins de 5 millions de voitures propres sur les routes d'ici à cinq ans. Alors que chez nous en Europe l'électrique c'est l'avenir, ici en Chine c'est le présent.
La pollution y est telle, que chaque matin les habitants ne regardent pas la météo mais le taux de pollution, en conduisant des voitures équipées de purificateur d'air. Pour réduire le trafic, les autorités chinoises appliquent même une thérapie de choc. À Pékin, les plaques minéralogiques sont tirées au sort via une loterie pour donner le droit de conduire. À Shanghai, 100.000 sont vendues aux enchères chaque année, environ 12.000 euros pièce. À l'inverse, l'achat d'une voiture propre y est fortement encouragé, avec des aides fiscales qui grimpent jusqu'à 7.600 euros, voire même doublées par certaines régions.
Côté constructeurs français, chacun prépare ses futurs modèles. Citroën compte, par exemple, sur une version électrique de son best-seller local la C-Elysée, disponible dès l'an prochain. Renault, qui vient tout juste d'ouvrir une usine, y produira sa berline électrique Fluence ZE. Mieux, Carlos Ghosn envisage de lancer la première voiture électrique low-cost au monde en Chine.
Plus de production, des prix tirés vers le bas : l'Empire du Milieu s'éveille à la voiture propre. Même si cela ne permettra pas forcément de réduire la pollution, puisque le pays tire toujours plus de 70% de son électricité du charbon.
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