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Alain Duhamel : "La France va subir le contre-coup de la crise chinoise, mais elle n'est pas en première ligne"
REPLAY - REPLAY / ÉDITO - La crise chinoise trouble l'économie mondiale et perturbe les marchés. La France ne peut pas y échapper.
Alain Duhamel
Crédit : Damien Rigondeaud
Après un lundi noir causé par la crise chinoise, les bourses européennes et américaine ont clôturé en forte hausse ce mardi 25 août. Après avoir baissé de 5,35% la veille, la bourse de Paris clôturait en hausse de 4,14%. Emmanuel Macron a affirmé que cette chute des cours boursiers asiatiques était un facteur de risque pour la reprise économique mondiale mais ne représentait pas une menace pour la croissance française en 2015.
L'économie chinoise est beaucoup plus fragile et surtout beaucoup moins transparente qu'on ne peut l'imaginer.
Alain Duhamel
La Chine a elle seule est responsable du tiers de la croissance mondiale depuis plusieurs années. Cette situation va vraisemblablement vaciller, s'effondrer. En ce qui concerne la France, les risques sont néanmoins limités, en premier lieu car le commerce extérieur avec la Chine était très insuffisant. Il y aura par ailleurs à court terme une baisse des matières premières et d'énergie qui bénéficiera à la fois aux ménages français et aux industries. Ceux qui vont être le plus touchés seront soit les pays qui commercent le plus avec la Chine, comme les États-Unis, le Japon, l'Allemagne, l'Asie du sud-est. Soit les pays émergents comme le Brésil ou la Russie, puisque eux vont être directement handicapés par la baisse des matières premières.
François Hollande et Manuel Valls sont obligés d'être en partie hypocrites, mais ils ne peuvent pas rester inertes
Alain Duhamel
Confrontés à la crise chinoise, François Hollande et Manuel Valls, qui se montrent assez optimistes, pratiquent-ils la langue de bois ? Oui, mais ils n'ont pas le choix. Dans une période de crise comme celle-là, le couple exécutif se doit d'être rassurant, dans le cas ça créerait une panique.
