Les fabricants de wagons et de trains lancent un cri d'alarme. Selon un document que RTL s'est procuré (lire ici), remis lors d'une réunion du Comité stratégique de la filière ferroviaire, il y a un effondrement des carnets de commandes dans les années qui viennent pour tomber à zéro en 2017.
Lors de cette réunion, des représentants du ministère de l'Économie et du ministère de l'Écologie étaient présents. Selon l'étude, 15.000 emplois dans la filière seront détruits et quatre sites fermés. Le document de 11 pages, rédigé par la Fédération des industries ferroviaires, est accablant dans son constat.
Quand on prend les carnets de commandes des principaux constructeurs en France (Alstom, Bombardier et CAF), les chiffres s'effondrent à un rythme qu'aucun spécialiste du secteur n'avait vu jusque à présent. On produira environ 2.200 wagons et autres matériels roulant cette année. 600 sont prévus en 2016 et zéro en 2017.
L'activité pourrait redécoller d'ici là, mais pour l'instant, les grands donneurs d'ordre que sont la SNCF ou les régions n'ont pas de grands programmes d'investissement. À ce rythme-là, le rapport explique que quatre sites de productions français sont menacés : Belfort qui produit des TGV, Aytré près de La Rochelle, Crespin dans le nord et Reichsoffen dont la production est en chute libre.
La conclusion est sans appel en termes d'emplois puisque plus de 15.000 emplois au total sont en risque sans compter les emplois indirects dans les bassins où ces usines sont implantées. La Fédération des industries ferroviaires demande donc un effort aux pouvoirs publics pour soutenir la filière, mais aux dires de certains participants ni Ségolène Royal, ni Emmanuel Macron ne se sont vraiment saisis du dossier.
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