Les leaders politiques face à la réalité des réfugiés à Davos
REPLAY - Les réfugiés font la Une, qu'ils soient vrais ou faux. Au forum de Davos, une ONG a fait le buzz en mettant les grands de ce monde dans la peau de ceux qui n'ont plus rien.
Il y a d'abord le bruit des bombes, puis la capture par des terroristes, et enfin, le froid, la boue, les contrôles d'identité, les abus, les humiliations... Un jour dans la vie d'un réfugié. Ou plutôt une heure. Car le camp de réfugiés dont on parle n'est ni à Calais, ni a Lampedusa ou a Lesbos mais à Davos. C'est l'un des ateliers du forum économique mondial qui réunit le gratin du monde politique et économique.
Quand le poids des mots et le choc des photos ne suffisent plus à représenter les atrocités vécues par les migrants qui fuient la guerre, une ONG a eu l’idée de faire vivre aux leaders mondiaux, présents à Davos, un peu de ce qu’ils ressentent chaque jour sur le chemin de l’exil. Vis ma vie de réfugié.
L’expérience dure donc une heure et se déroule grâce à des comédiens et un dispositif scénique. Les riches devenus pauvres doivent troquer leur montre pour un peu de nourriture, certains en ressortent en larmes. Les patrons de Facebook, Ericsson, Virgin ou encore le secrétaire général de l’OUN, Ban Ki-Moon, ont déjà participé à cette immersion mise en place par l'ONG Crossroads Foundation.
On retrouve de la boue, des tentes, une femme et un bébé, mais pour de vrai, en une du journal La Croix, ce vendredi 22 janvier. Le quotidien a longé la côte de Calais à Zeebruges dans les pas de ces milliers de migrants bloqués dans leur tentative de rejoindre le Royaume-Uni. Chakar adolescent de 16 ans en est à sa 12e tentative de passage. Il est dans le camp de Grande-Synthe et personne ne viendra briser ses rêves. Lui aussi veut vivre une autre vie de l'autre coté de la manche. "Je serai musicien ou alors footballeur professionnel à Manchester United..."
Un goût de bouchon...
Vis ma vie d'automobilistes franciliens. Le Parisien dévoile ce matin les chiffres des bouchons en Île-de--France, et c'est de pire en pire : la région n'a jamais été autant embouteillée qu'en 2015. Les 10% de bouchons en plus par rapport à 2014 sont dus à la baisse du prix de l'essence, mais aussi aux attentats qui ont poussé les usagers des transports en commun à reprendre leur voiture. L'étude que révèle le journal montre que c'est la matinée de mardi entre 7h30 et 7h50 et la soirée du vendredi qui sont les plus chargées ; mais ce qui est intéressant, ce ne sont pas les chiffres des kilomètres de bouchons mais ceux du temps que l'on y perd. Sur l'A6 les automobilistes ont perdu 4 jours et 6 heures de leur temps l'an dernier.
"Parler des bouchons, c'est le drame de ma vie" explique Bruno qui a transformé l'habitacle de sa berline en bureau. Il a bien essayé de changer ses horaires pour éviter les embouteillages, rien n'y fait, il peut y en avoir à tout heure. Il place tous ses espoirs dans les futures voitures autonomes, ça ne lui évitera pas les bouchons, mais au moins il pourra mettre ce temps complètement à profit. L'autre solution, c'est peut-être les transports ou la province bien que les embouteillages ne soient pas une spécialité parisienne : ils ont aussi explosé l'an passé à Lyon, Bordeaux et Marseille.
Pas mieux non plus à Gênes, en Italie. Le magazine M nous raconte ce matin qu'une nouvelle directive interdit depuis le 1er janvier la circulation des scooters vieux de plus de 15 ans - trop polluants - entre 7 heures à 19 heures. Tout un symbole dans cette ville qui est le berceau du Vespa, où il fut conçu en 1946. Ici ce n'est pas juste un deux-roues, c'est une part de l'identité de la ville. On en compte 180.000 pour 600.000 habitants. "Nous priver de notre Vespa, c'est comme nous enlever la mer, les vents, les couchers de soleil, la Sampdoria, Audrey Hepburn, Gregory Peck et les vacances romaines" plaide un journaliste du Corriere della serra ... À Gênes, il n'y a plus de plaisir.
L'hommage à Edmonde Charles-Roux
"Adieu Madame" titre ce matin La Provence dans un numéro spécial consacré à la résistance courageuse, la féministe militante, la femme d'influence, la journaliste engagée, la Marseillaise Edmonde Charles-Roux. Ses obsèques auront lieu samedi 23 janvier, dans sa ville de Marseille.
Le Huffington post, lui, raconte un épisode méconnu de la vie d'Edmonde Charles-Roux. 1966, l'année où elle va recevoir le prix Goncourt, c'est aussi l'année où elle se fait virer du magazine Vogue dont elle est alors la rédactrice en chef. Un matin, elle est venue chercher sa paye, et on lui a dit c'est fini. Quelques jours auparavant, elle avait décidé de mettre en Une de Vogue un mannequin noir. Il faudra finalement attendre 22 ans, pour voir Naomi campbell faire la couverture du célèbre magazine de mode, en 1988.
Dans l'enfer des séminaires d'entreprise
Society revient en kiosque cette semaine avec un reportage hilarant sur les "team building", dans l'enfer des séminaires d'entreprise. Avant c'était karting ou bowling pour souder une équipe, mais désormais il y a des entreprises spécialisées qui rivalisent d"inventions. "Dernièrement", raconte le patron d'une de ces entreprises qui organisent des "team building", "On a fait un truc chez un vigneron. Ses employés devaient tirer à l'arc en culotte bavaroise. Le déguisement ça désinhibe". "On s'amuse bien", dit un commercial. "On serait mieux à bosser", pense un râleur.
Il y a aussi des joutes déguisées en sumo ou l'on s'affronte à coups de coton-tige géant. C'est ce qu'a vécu un employé de la chaîne La Mie Câline. À ses côtés, son manager criait "Vas-y, imagine que c'est Brioche dorée en face de toi..."
Sauf que parfois, le team building va trop loin. Guillaume, ancien directeur général adjoint de la régie pub de France télévision, raconte comment, il y a 10 ans, en plein séminaire, lui et son groupe ont été victimes d'une prise d'otage, avec hommes cagoulés, demande de rançon, fille du patron qui pleure au téléphone en faisant croire qu'elle est séquestrée... Tout est faux mais personne ne le sait. Sauf que les employés finissent par s'attaquer physiquement au preneur d'otage. Une partie du groupe souffrira de troubles post-traumatiques longtemps après et l'ambiance au sein de la régie restera délétère. Guillaume quitte la boîte six mois plus tard et vous savez quoi ? Il dirige aujourd'hui la régie de RTL.
