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Village isolé en Isère : les mesures prises pour contourner un possible effondrement de la montagne
Depuis la fermeture du tunnel de Chambon, les environs du village de La Grave vivent en autarcie. Manuel Valls s'est rendu sur place, vendredi 24 juillet.
Un pan de montagne a commencése détacher samedi 4 juillet dans le lac Chambon.
Crédit : PHILIPPE DESMAZES / AFP
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Tout un pan de la montagne qui surplombe le lac du Chambon (Isère) menace de s'effondrer et pourrait provoquer une grande vague. Une menace qui date d'avril dernier et la fermeture du tunnel du Chambon, point de passage pour la RD 1091 reliant Briançon et Grenoble. Le tunnel a été fermé en avril à cause de fracturations dans le massif, menaçant la voûte du tunnel et rendant la circulation trop dangereuse.
Alors que la route concerne habituellement 2.700 véhicules par jour, rapporte France Bleu, certains habitants des environs ont de très grandes difficultés pour se déplacer. Le glissement de terrain s'étant accéléré, un effondrement pourrait arriver. De leur côté, les autorités locales estiment que la vague qu'il provoquerait n'affecterait pas le barrage.
Des mesures pour faciliter le transport depuis avril
Des travaux ont été entrepris dès le 20 avril pour réparer le tunnel. Des traversées du lac par bateau ont été été mises en place par les pompiers pour permettre "aux personnes résidant dans les communes proches du lac d'effectuer des déplacements de part de d'autres du lac", écrivait la mairie de Mont de Lans en avril sur son compte Facebook. Les travaux ont pourtant été stoppés le 23 juin en raison de l'accélération des mouvements géologiques. Un hélicoptère a été dépêché depuis l'accélération du glissement, la traversée du lac et le sentier qui l'entoure ont en effet été interdits d'accès.
Manuel Valls est allé visiter le site vendredi 24 juillet afin de faire le point sur la situation. "J’ai entendu le Premier Ministre affirmer son soutien au projet de piste en rive gauche mis en œuvre par le département, reconnaissant son caractère indispensable dans cette situation de crise", écrit Jean-Pierre Barbier, député de l'Isère, dans une communiqué.
Des travaux pour construire une piste de secours de plus de 5 km de long et 3,5 mètres de large qui représente "une impérieuse nécessité et l'unique solution techniquement fiable et réalisable à court terme, dans l'attente d'un rétablissement durable de la RD 1091. Ces travaux d'un montant de 5 millions d'euros se termineraient à l'automne 2015, mais ne pourrait pas "accueillir tout le trafic de la RD 1091", rappelle le communiqué du département de l'Isère.
Une vision à court terme permettant de "rétablir la liaison entre l'est et l'ouest du lac du Chambon pour les populations locales", tandis qu'elle permettrait à long terme de "bénéficier d'un itinéraire de délestage en cas de nouvel événement.
Des mairies à proximité souhaitant "répondre aux problèmes"
Du côté de la mairie de Mont-de-Lans, à proximité directe du tunnel, l'essentiel est de "faire face à un sentiment d'urgence". Une situation qui a beaucoup évolué depuis avril, avec des "rebondissements importants", a indiqué à RTL le service communication de la mairie, répétant qu'il ne faut pas chercher de bouc émissaire. "Tous les spécialistes ont essayé d'être au plus juste", a-t-il résumé.
"Les moyens développés ont essayé de répondre au mieux aux problèmes des habitants", a lancé une personne travaillant à la mairie. La mairie attend encore, estimant que "la situation n'est pas terminée". L'arrêt du glissement ou l'effondrement du pan de la montagne qui menace de s'effondrer pourrait faire évoluer les choses.
