Un usurpateur de "Kung Fu Panda" condamné à de la prison

La combine aurait pu lui rapporter gros. Elle lui a finalement coûté deux ans de prison et 3 millions de dollars d'amende. Aux États-Unis, mercredi 3 mai, un dessinateur a été condamné pour avoir planifié une escroquerie basée sur la paternité du film d'animation Kung Fu Panda.

Quelques mois avant la sortie du long-métrage, en juin 2008, Jayme Gordon avait déjà dessiné une histoire de pandas : "Panda Power". Voyant la bande-annonce du film de DreamWorks, il modifia son œuvre initiale et la rebaptisa en "Kung Fu Panda Power". En février 2011, il attaqua DreamWorks Animation pour une atteinte à ses droits d'auteurs puis proposa un règlement de 12 millions de dollars en échange du retrait de sa plainte, ce que refusa le studio d'animation.

1,8 milliards de dollars de recettes

C'est dans le cadre de l'examen de cette plainte qu'il apparaîtra que l'artiste avait effacé sur son ordinateur les fichiers retraçant la modification de ses dessins. DreamWorks avait en outre réussi à montrer qu'il s'était en fait lui-même inspiré d'un album de coloriage du Roi Lion pour dessiner ses pandas. 

Déclaré coupable de fraude et faux témoignage en novembre 2016 par un jury du Massachusetts, Jayme Gordon a finalement écopé mercredi 3 mai de deux ans de prison assortis de plus de 3 millions de dollars de restitution, a précisé le procureur dans un communiqué. Le film dont il revendiquait la paternité, Kung Fu Panda, aurait rapporté quelque 1,8 milliard de dollars en ventes mondiales.