Tirs dans un Thalys : à Sacramento, avec les familles des héros américains

Les héros du Thalys sont à l'honneur ce lundi 24 août. Les trois jeunes Américains et un passager britannique, qui sont intervenus vendredi dans le Paris-Amsterdam pour maîtriser Ayoub el-Khazzani, ont recu la Légion d'honneur des mains du président de la République.

À Sacramento, ville d'origine des trois amis américains, leur visage tourne en boucle sur les écrans de télévision. Deux d'entre eux, qui ont grandi dans deux maisons contiguës, se connaissent depuis l'enfance et ont profondément été marqués par le terrorisme depuis leur plus jeune âge.
À 8 ans, Alek et Spencer sont frappés, comme tous les États-Unis, par les attentats du 11 septembre. L'innocence de l'enfance s'efface et le choix des armes s'impose dès leur engagement dans l'armée. "Le 11 septembre a façonné notre manière de voir la vie, notre génération a grandi avec cette menace terroriste, c'est quelque chose dont on parlait tout le temps en grandissant. Qu'est-ce que l'on ferait en cas d'attaque terroriste ?", commente l'un des frères d'Alek, alors que son autre frère évoque la "bravoure". 

En fait, tu dois te battre ou tu meurs

Peter, frère de Talek

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Les mères des deux héros, qui seront présentes à Paris lors de la cérémonie de remise de la Légion d'honneur, remercient une "intervention divine". Peter, lui même dans la Navy, y voit autre chose : "Ils ont eu de la chance mais ils étaient préparés à cela. On en parlait quand on était petit surtout depuis le 11 septembre. En fait, tu dois te battre ou tu meurs. Dans leur esprit, ils se sont préparés avec cet esprit guerrier et militaire et c'est pour ça qu'ils ont été capables de passer à l'acte quand d'autres se seraient figés". Un acte héroïque qui résume presque l'engagement et la vie menée par ces trois héros depuis les événements tragiques du 11 septembre.

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