- 04m32s
2 min de lecture
Tanguy Pastureau : génération Camping 3
REPLAY - "Camping 3" est d'ores et déjà un phénomène, car il enregistre un nombre record d'entrées en salle. Le Français déprimé, à bout de nerfs, compte sur Patrick Chirac et ses amis nudistes pour lui faire oublier la barbarie de ce monde.
Tanguy Pastureau
Crédit : Elodie Grégoire
Camping 3 est d’ores et déjà le phénomène de l’été. Patrick Chirac est notre dieu et son maillot de bain la preuve de son existence céleste. Camping 3 a fait le meilleur démarrage en salles depuis les Ch’tis. 410.000 Français se sont rués au ciné le jour de la sortie pour voir Dubosc et Claude Brasseur lécher une glace deux boules en slip à poche. C’est normal, il pleut, il y a la violence, le chômage, donc on est plombé, si en plus l’Islande nous bat, Marisol Touraine devra monter des stands de distribution de Prozac vers lesquels on se dirigera en pleurs et en murmurant "Fais ce que tu veux de moi, Belzébuth", donc Camping 3, c’est un ilot de bonheur au milieu de tout ça. Ce film, c’est comme une fraise Tagada dans un plat de choux de Bruxelles, comme une note de musique dans un live de David Guetta, comme un bulbe vaillant sur le crâne de Michel Sapin.
Dans Camping, il
y a les stars qu’on aime, Dubosc, Brasseur, qui joue le rôle de Jacky, Mylène
Demongeot, qui a joué avec Verneuil, Bertrand Blier, et qui là joue la femme de
Jacky, c’est une sorte de CV idéal mais à l’envers. Il y a Gérard Jugnot,
Michèle Laroque, tous ces gens qui n’auront pas de César mais un partage des
recettes du film, ce qui est mieux. Et puis Camping 3, c’est le lâcher-prise, ce
moment où on se dit : "Allez, j’ai bûché toute l’année, zarma, je m’habille comme
Poirette", et où on se fout en short, avec des claquettes moches (il faut
dire qu’il n’existe pas de belles claquettes), et un débardeur avec marqué
"Baisse ta culotte, c’est moi qui pilote". Le camping,
c’est le seul lieu où vous partagez un rouleau de PQ pour quatre tentes, le
paradis communiste.
