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Take Eat Easy à nouveau dans la tourmente judiciaire
Déjà en redressement judiciaire depuis plusieurs semaines, la start up de livraison de repas à vélo est attaquée en justice pour travail dissimulé.
Takea Eat Easy jette l'éponge
Crédit : Take Eat Easy
L'entreprise a déposé le bilan le 26 juillet et est depuis en redressement judiciaire. Mais les déboires de la jeune start up belge ne s'arrêtent pas là. À Nantes, la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) a décidé de se mêler des affaires juridiques de la boîte, et la soupçonne de travail dissimulé.
Dans les faits, les coursiers à vélo ne sont pas salariés de Take Eat Easy, ils ont un statut d'autoentrepreneur. Le doute de la Direccte porte là-dessus. Après avoir mené des contrôles dans les bureaux nantais de la société, l'administration a transmis au parquet de Nantes une procédure pour travail dissimulé, selon les informations de confrères de Ouest France.
Plusieurs éléments pointés du doigt
Selon le quotidien régional, l'Inspection du travail a retenu plusieurs éléments pour appuyer le fait que les coursiers ne sont pas réellement des autoentrepreneurs indépendants mais davantage des salariés : la période d'essai, l'équipement et le planning qui sont fournis au livreur, la possibilité d'être sanctionné. Un faisceau d'indices qui pourrait aboutir à la reconnaissance d'un lien de subordination entre l'entreprise et ses livreurs, et donc à une requalification du statut en contrat de travail.
En région parisienne, le "Collectif coursier francilien" vient de se constituer et revendique près de 700 membres sur sa page Facebook. Le collectif envisage de saisir la justice. L'objectif de la manœuvre est d'obtenir la requalification de leur contrat mais aussi le paiement de leurs revenus de juillet. Le bras de fer judiciaire ne fait que commencer.
