Stationnement : les nouveaux PV rapportent beaucoup aux communes
Depuis le 1er janvier, les PV pour stationnement impayé ont augmenté et peuvent être dressés par des sociétés privées aux voitures "flasheuses". Une manne financière inespérée pour les communes : Paris pourrait récupérer 300 millions d'euros en 2018.

Le stationnement devient une source de revenu inespéré pour les communes. Depuis le 1er janvier, le montant des amendes pour stationnement impayé, qu'il faut désormais appeler forfaits post-stationnement, est fixé par les communes. Ce montant a augmenté, jusqu'à 50 euros à Paris ou 60 euros à Lyon, et le nombre de PV dressés également.
Les villes peuvent en effet avoir recours à des sociétés privées, équipées de voitures "flasheuses", équipées de caméras qui lisent les plaques d'immatriculation en temps réel. En comparant les plaques lues dans la rue et celles renseignées lors du paiement dans les horodateurs, ces voitures détectent immédiatement les véhicules en infraction de stationnement.
Et ce nouveau système est d'une efficacité redoutable. Rien qu'à Paris, près de 260.000 PV de stationnement on été dressés depuis le 1er janvier, soit plus de 5.000 par jour. Pour éviter ces amendes plus chères et plus fréquentes, les automobilistes se mettent en règle : ils n'étaient que 7% à payer leur stationnement dans la capitale en 2017 contre déjà 17% cette année.
Les communes perçoivent directement l'argent et ce système promet d'être rentable. A Paris, la ville pourrait récupérer 300 millions d'euros en 2018. De quoi compenser le coût du déploiement, qui s'élève à 700.000 euros par exemple à Clermont-Ferrand mais qui va en rapporter le double en une seule année. Seule solution donc pour échapper à l'amende, payer son stationnement.