Les "zadistes" n'ont pas dit leur dernier mot. Plus de deux mois après leur expulsion et malgré l'interdiction d'y accéder, une trentaine de sympathisants sont revenus pour nettoyer la zone des déchets qu'ils y ont laissé et montrer leur vigilance après l'abandon du projet initial.
Équipés de râteaux, fourches et sacs poubelles, ces derniers se sont rendus vers 7h30 sur l'ancienne "Zone à défendre" (Zad) qu'ils avaient occupée pendant
seize mois avant leur expulsion le 6 mars. "Nous, quand on part, on a pour habitude de nettoyer la zone. Mais nous n'en
avons pas eu le temps car on nous a expulsés", explique un membre du collectif
d'occupants "Tant qu'il y aura des bouilles".
Les militants l'assurent, il n'est pas question de réoccuper le site : "On veut montrer qu'on est toujours là car ce n'est pas fini", déclare une sexagénaire tarnaise.
Une importante opération de nettoyage est déjà menée depuis le départ des "zadistes" par des entreprises spécialisées sous contrat avec les autorités. Des tonnes de déchets ont été enlevés. Mais les militants ont tenu à faire leur part, en particulier pour "éviter que les vaches, qui vont bientôt revenir sur le site, se blessent en mangeant les clous", explique une sympathisante, fourraillant avec sa fourche dans l'herbe haute jusqu'aux genoux.
Le Conseil départemental du Tarn-et-Garonne a abandonné le 6 mars son projet originel mais a approuvé un barrage diminué de moitié et qui doit être construit non loin du site initial. Ce nouveau projet, baptisé "Sivens light", est vivement combattu par les zadistes et leurs sympathisants.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.