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À Saint-Denis, le groupe scolaire Nicky-de-Saint-Phalle révolutionne l'image de l'école

REPLAY - L'architecture étonnante du bâtiment a permis d'instaurer un climat paisible qui favorise l'apprentissage des élèves.

Des enfants d'une classe de maternelle
Des enfants d'une classe de maternelle
Crédit : AFP/MYCHELE DANIAU
À Saint-Denis, le groupe scolaire Nicky-de-Saint-Phalle révolutionne l'image de l'école
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Adeline François

De l'extérieur, c'est un grand vaisseau en bois de sapin aux couleurs changeantes, passant de l'orange acidulé au vert d'eau, avec une colline d'herbe entre les deux cours de récréation. C'est une école extraordinaire qui a fait le pari de la rondeur, de la lumière et des couleurs chatoyantes. Le plus étonnant est à l'intérieur : un grand hall, des murs courbes et de grandes bulles avec des hublots... Ce sont les salles de classe. "C'est une école comme on en voit dans les films ou les séries télé", dit une institutrice, "on n'imagine pas ça dans le 93 !"

Parce que là est le plus étonnant, cette école psychédélique flambant neuve est située à Saint-Denis en pleine zone d'éducation prioritaire renforcée. C'est M le magazine du Monde consacré cette semaine au design qui nous fait visiter le groupe scolaire Niki-de-Saint-Phalle. L'architecte strasbourgeois qui a dessiné ce bijou s'appelle Paul le Quernec. Il a imaginé un lieu où les enfants se sentent mieux qu'à la maison. Son obsession ? Ne pas concevoir une école triste comme dans ses souvenirs d'enfant. Il a fait de cette école un îlot de bien-être pour les élèves et les enseignants. 

C'est la seule école du coin qui n'est pas taguée, la seule aussi où aucun problème de comportement n'a été rapporté depuis la rentrée. La maîtresse de CM1 avait vu la différence entre l'école avant et l'école après : "J'ai des élèves qui ont beaucoup de lacunes, mais on n'a pas de bruit en classe et on progresse vraiment, ce sont pourtant les mêmes gamins que j'avais avant"."Tout est beau, ça joue sur le moral", dit Saida, agent de service. "Ça donne trop envie d'aller à l'école", lance un gamin de 6 ans. Apprendre mieux dans de jolies classes, l'incroyable pari d'une école de Saint-Denis où, au dernier conseil de classe, la seule critique émise a été l'absence de panneau d'information. Les murs sont trop ronds pour en accrocher un...

Emmanuel Macron superstar ?

Il est partout ce matin, vous n'y échapperez pas. En une du Figaro "Emmanuel Macron bouscule la gauche", en une du Monde, "Macron l'ambition en mouvement", en une de La Croix, "Les espoirs d'Emmanuel Macron". Mais le meilleur titre du jour, avouons que c'est celui de Libération : "Macron lance sa boite de l'égo". Car personne ne semble dupe, le ministre a beau dire que sa priorité ce n'est pas 2017, c'est bien d'avenir personnel dont il s'agit.

À écouter aussi

Pour Thomas Wieder, dans le Monde, "Emmanuel Macron a tombé le masque : oui, le ministre de l'Économie se verrait bien, un jour, président de la République." "Un prisonnier s'est évadé", s'exclame Paul Herni du Limbert dans le Figaro. "Macron prisonnier d'une majorité obsédée par des vieilleries idéologiques a choisi la liberté, la vraie... Mais tout indique qu'il ne trouvera aucun compagnon de cavale."

Libération de son coté s'interroge sur la devise "ni à droite ni à gauche". Mais alors, à qui ressemble Macron dans le paysage actuel ? Et le journal de proposer quatre photomontages avec Emmanuel Juppé, Emmanuel Valls, Emmanuel Hollande et Emmanuel Bayrou. "Du jeune avec des vieux", dit Libé. Même interrogation pour Stéphane Siret dans Paris-Normandie : "Le ministre fait-il réellement du neuf ou recycle-t-il les vieilles recettes ?" Oui parce que "La France en marche" a déjà été lancé il y a exactement 50 ans. 

Ni de droite ni de gauche, jeune et télégénique, "Emmanuel Macron est il une réincarnation de Jean Lecanuet", se demande le Point ce matin. Alors il faut lire aussi la revue Charles, en kiosque ce matin, qui pose cette grande question : "Les centristes sont ils tristes ?" On y trouve notamment un abécédaire qui nous prouve le contraire. À la lettre "C", on trouve cactus. "Nous serons le cactus de la majorité", citation de Jean Lecanuet. "C" comme charnière aussi avec cette grande déclaration de Hervé de Charette en 2002 : "Ce n'est pas parce que nous sommes un parti charnière qu'il faut nous prendre pour des gonds".

Lego, leader mondial du jouet

Pendant Macron lance sa "boîte de l'égo" en une de Libération, le Figaro économie parle aussi de Lego, mais en un seul mot cette fois : Lego, champion mondial du jouet avec +31% de bénéfices en 2015. Il s'est vendu l'an passé 72 milliards de briques Lego dans plus de 140 pays. L'entreprise danoise revient pourtant de loin et a frôlé la catastrophe industrielle il y a deux ans à force de se diversifier et de s'éloigner des briques. "On s'est recentré," explique le nouveau PDG. "C'est la preuve", écrit le figaro, "qu'on peut avoir 82 ans et éviter la ringardisation". Se renouveler avec de vieilles idées... Et le patron de Lego le clame haut et fort : "Tant que tous les enfants ne jouent pas aux Lego il nous reste du boulot ! Et bien au-delà de 2017 !"

La "dictature verte" d'Augusta

Le masters d'Augusta, premier tournoi du grand chelem de la saison de golf s'est ouvert hier. Bienvenu dans l'un des endroits les plus exclusifs des États-Unis, une sorte de société secrète que nous fait découvrir le site Slate. Le club et le tournoi ont leurs propres rites et leurs propres codes souvent rigides ou déroutants quand ils n’érigent pas des interdits. À Augusta, téléphone portable et appareil photo interdits, interdit aussi de courir, de retirer ses chaussures, de s'asseoir sur le gazon et même de demander un autographe. 

C’est une petite "dictature verte" à l’écart de tous les usages, verte comme la veste attribuée à tous les lauréats et membres du club. Il faut aussi y surveiller son langage. Un journaliste de CBS, la chaîne qui retransmet le tournoi aux États-Unis, a interdiction d'entrer à Augusta depuis 20 ans, pour avoir évoqué à l'antenne en 1994 des "greens épilés comme des maillots". Les femmes, elles, n'ont eu le droit d'y entrer qu'en 2012. Le statut de membre a été refusé aux hommes noirs jusqu'en 1990 en raison d'une règle édictée par Clifford roberts, le président du club de 1931 à 1976. "Aussi longtemps que je suis en vie, les golfeurs seront blancs et les caddies seront noirs", disait-il. Clifford s'est suicidé en 1977 au bord de l'étang du golf d'Augusta qui longe le trou numéro 16. Il s'est tiré une balle, forcément...

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