Le conseil d'administration de Renault a donné ce jeudi 15 février son feu vert à un nouveau mandat de PDG de Carlos Ghosn qui a parallèlement nommé Thierry Bolloré en numéro deux, conformément au souhait de l'Etat français de le voir préparer sa succession.
"Le conseil d'administration a décidé de proposer le renouvellement du mandat d'administrateur de Monsieur Carlos Ghosn qui sera soumis à l'Assemblée générale des actionnaires le 15 juin", a indiqué Renault dans un communiqué diffusé en soirée. De son côté, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a indiqué à l'AFP que Carlos Ghosn avait accepté une diminution de 30% de son salaire. Un motif de tension récurrent dans le passé avec l'État actionnaire, qui avait encore l'année dernière voté contre une résolution sur la rémunération totale du PDG (7,25 millions d'euros).
Soulignant les "résultats exceptionnels" obtenus sous Carlos Ghosn par l'entreprise, qui doit diffuser vendredi ses comptes pour 2017, le conseil d'administration, lui a "également renouvelé sa pleine confiance". Les administrateurs ont fixé "trois objectifs prioritaires" pour le prochain mandat de quatre ans : "piloter les enjeux stratégiques du Plan Drive the Future", qui vise un chiffre d'affaires de 70 milliards d'euros en 2022 contre un peu plus de 50 en 2016, "engager les étapes décisives permettant de rendre l'Alliance pérenne" et "renforcer le plan de succession à la tête du Groupe Renault".
L'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi constitue un groupe aux équilibres complexes, entre intérêts français et japonais. Il repose aujourd'hui en grande partie sur la personnalité du dirigeant franco-libano-brésilien.
Carlos Ghosn, qui dirige Renault depuis 2005 et aura 64 ans en mars, a décidé, "après avoir reçu l'avis favorable du Conseil d'administration, de nommer Monsieur Thierry Bolloré aux fonctions de Directeur Général Adjoint Groupe, à compter du 19 février 2018", selon le texte diffusé à l'issue de la réunion du conseil. Arrivé en 2012 chez Renault, Thierry Bolloré, 54 ans, en était jusqu'ici directeur délégué à la compétitivité.
Un choix que justifie le PDG de Renault. Thierry Bolloré "connaît bien l'industrie, il connaît bien Renault, il a montré qu'il était capable de bien travailler avec les Japonais (...) évidemment, l'un des critères les plus importants c'est sa capacité à contribuer à la performance de l'entreprise", a déclaré Carlos Ghosn jeudi soir à l'AFP.
L'État français, qui détient 15,01% du capital de Renault et 21,93% des droits de vote, insistait de longue date pour créer ce poste de numéro deux. Celui-ci aurait vocation à succéder ultérieurement Carlors Ghosn. Le gouvernement n'avait pas caché sa volonté de voir un Français nommé à ce poste. Il s'inquiète notamment pour la pérennité de l'alliance et son ancrage français.
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