Alors que la composition exacte des tampons n'est toujours pas connue, on sait qu'ils présentent des risques. Leur utilisation peut favoriser les infections et surtout une pathologie particulièrement effrayante, bien que rare : le Syndrome du choc toxique. Cette maladie infectieuse a été médiatisée il y a quelques mois par le cas d'un mannequin qui a dû être amputé d'une jambe après l'avoir contractée, parce qu'il avait gardé son tampon trop longtemps. Les tampons ont aussi la fâcheuse tendance d'assécher le vagin et ainsi de le déséquilibrer. Il est donc recommandé de ne pas les utiliser la nuit, et d'alterner, de manière générale, avec des serviettes.
Ces dernières, tout comme les tampons, représentent un poids écologique (elles ne sont pas recyclables ni fabriquées à partir de matières recyclées) et économique. Leur achat représenterait, pour une femme au SMIC, 28 jours de salaire à temps plein. C'est ce qui a poussé le collectif Georgette Sand à publier une pétition pour réclamer que ces produits soient détaxés. Actuellement, leur TVA est très élevée car ils ne sont toujours pas considérés comme des produits de première nécessité. Face à ce constat, plusieurs solutions alternatives se développent heureusement. La plus connue est sans doute la moon cup, ou coupe menstruelle. Mais elle n'est pas la seule ! Découvrez laquelle vous paraît le plus adaptée.
La coupe menstruelle révolutionne depuis quelques temps le merveilleux monde des règles. Elle peut effrayer celles qui ont des règles abondantes ou qui ont peur de rejouer la scène de la douche dans le film Carrie en mettant du sang partout. La moon cup, de son nom anglais, a pourtant de nombreuses fans, car elle est à la fois économique et écologique. Cette petite coupe en silicone hypoallergénique est lisse et souple. Elle s'insère dans le vagin et récupère le sang tout au long de la journée, sans assécher. Elle se retire, se nettoie et peut se garder une journée entière, selon l'importance du flux.
Coûtant en moyenne 20 euros, elle peut se garder plusieurs années et existe aussi dans plusieurs formes et tailles, en fonction de l'âge et du flux. Seul inconvénient, il vaut mieux avoir un lavabo à proximité des toilettes pour pouvoir la nettoyer tranquillement, au travail ou à l'école.
Blanchies au chlore, parfumées à coup d'essences de synthèse... Les serviettes hygiéniques classiques ne sont vraiment pas un régal, aussi bien en terme de confort que de santé (elles peuvent favoriser les allergies). Il existe désormais des serviettes lavables, en tissu, disponibles sur internet (ici ou là) et dans certains supermarchés bio. Vous rêviez de serviettes avec des licornes, des chats ou des dinosaures ? Eh bien vous êtes exaucées.
Ces modèles ont une durée de vie de 5 à 10 ans, se lavent en machine (à basse température) ou à la main, sont écologiques car ne s'accompagnent d'aucun déchet, et sont en tissu naturel (et bio la plupart du temps). Un petit bouton pression ou un velcro permettent de les attacher à n'importe quel sous-vêtement et elles existent elles aussi en plusieurs tailles. Seul inconvénient : il faut trouver un endroit où les faire sécher (en vacances ce n'est donc pas l'idéal.). Petit plus glamour : d'après une utilisatrice, les serviettes en tissu ne présentent aucune odeur, contrairement à leurs homologues synthétiques.
Si vous ne préférez pas chambouler vos aventures, vous pouvez toujours opter pour la version bio des tampons et serviettes classiques. Au même prix, ou pour quelques euros de plus, selon les marques (Natracare, Organyc, etc), elles sont sans chlore et en coton bio. On les trouve eux aussi sur internet ou dans les magasins spécialisés.
L'éponge menstruelle est, comme son nom l'indique, une simple éponge de mer, désinfectée. Elle s'utilise en remplacement des protections classiques pendant les règles et peut se garder pendant un rapport sexuel. Elle coûte en général autour de 5 euros et se trouve sur internet. Il suffit de la désinfecter avant la première utilisation et entre chaque cycle, puis de l'humidifier avant de l'insérer.
Elle est déconseillée aux porteuses de stérilet, dont les fils dépassent de l'utérus, et qui peut être déplacé par le port ou le retrait d'une éponge. La retirer peut paraître un peu compliqué, mais comme avec la moon cup, le tout est une question de pratique. La même éponge peut s'utiliser pendant six à dix mois et doit être remplacée quand elle présente des signes d'usures. Pour celles qui ont vraiment un flux léger ou qui se font confiance, il y a enfin le flux instinctif, sans aucune protection, qui nécessite tout de même d'aller aux toilettes régulièrement.