Les professeurs du secondaire ont répondu en nombre à l'appel à la grève ce mardi 19 mai. Le mouvement est suivi par 27,6% des enseignants dans les collèges publics, selon le ministère de l'Éducation, et par "plus de 50%" selon les chiffres du principal syndicat, le Snes.
Dans les collèges privés, le taux de grévistes est de 6,75%, a précisé le ministère. Les syndicats ont appelé à des rassemblements dans une cinquantaine de villes. À Paris, la manifestation est partie en début d'après-midi du jardin du Luxembourg.
Une partie des organisations de l'intersyndicale appellent au retrait pur et simple de la réforme. Pour le Snes, "il est encore temps (...) de reprendre le fil des discussions et de stopper ce qui s'annonce comme un véritable gâchis pour les jeunes, pour nos professions".
Depuis deux mois qu'a été présentée la réforme, le débat public a surtout été porté par les politiques ou les intellectuels, sur les plateaux télé ou dans les journaux. Ce mardi, c'est donc aux enseignants de donner de la voix.
Dans les manifestations, se retrouvent côte à côte le Snes-FSU, le Snep-FSU, le Snalc (classé à droite, même s'il le réfute), FO, la CGT et SUD. Ces organisations ont recueilli au total 80% des voix des enseignants du collège lors des dernières élections professionnelles (dont le taux de participation était de 40%). Mais tous les syndicats, y compris ceux qui n'appelaient pas à la grève, s'attendaient à une forte mobilisation des professeurs de langues anciennes et d'allemand.
Les profs de latin et grec craignent un effritement de leurs horaires avec la suppression de ces options, remplacées par un enseignement pratique interdisciplinaire consacré aux langues et cultures de l'Antiquité et un enseignement de complément.
Même inquiétude chez les profs d'allemand, dont la discipline pâtira, selon eux, de la suppression des classes bilingues (deux langues étrangères dès la sixième, des classes suivies par 16% des élèves de sixième). La réforme propose à la place une deuxième langue pour tous en cinquième.
Ces mesures ont suscité de très vives réactions à droite et auprès de quelques personnalités de gauche. Mais ce sont l'autonomie accrue accordée aux établissements et l'interdisciplinarité (qui consiste à croiser deux disciplines lors d'un même cours) qui mécontentent le plus les syndicats anti-réforme.
Ils redoutent que la première ne donne trop de pouvoir aux chefs d'établissement et que la seconde ne grignote les horaires de chaque matière, dans un pays où le corps professoral est très attaché à ses disciplines.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte