Fini le "code à papa" ! La sécurité routière veut moderniser l'examen. Il faut dire qu' il n'a pas bougé depuis 1998. Aussi l’ensemble des questions va être renouvelé. Une plus grande place sera également faite à l'éco-conduite, à l’entretien du véhicule et aux réflexes à adopter en cas d’accident. Comme sur le nouveau système d'urgence, baptisé e-call, qui prévient automatiquement les secours en cas d'accident et qui sera obligatoire en 2018. Il y aura aussi des interrogations sur les boîtes de vitesse automatique. Exemple : faut-il appuyer sur le frein pour désactiver la fonction "parking" ? Réponse : oui.
Il s'agit de préparer les jeunes conducteurs, qui auront au moins une fois en main une automatique. C'est le cas avec les électriques et les Autolib'. Au total, il y aura 1.000 questions potentielles, contre 700 aujourd'hui. Il faudra répondre via un petit écran individuel, avec même des vidéos. Même si le support change, la durée de l'épreuve reste identique : entre 20 et 25 minutes. Il faudra toujours obtenir au moins 35 bonnes réponses sur 40.
Les auto-écoles estiment qu'elles ne sont pas prêtes, puisque la nouvelle mouture arrive dans deux mois. Autre point d’achoppement : à partir du mois de mai, ce ne seront plus les préfectures qui organiseront l'examen, mais des opérateurs privés. Les candidats pourront s'inscrire directement sur Internet sans passer par les auto-écoles, pour 30 euros. Les formules classiques pour passer le code coûtent grosso modo 400 euros. Moins cher, certes ! Mais la formation sera moins poussée et les auto-écoles craignent que le taux d'échec grimpe. Aujourd'hui le taux de réussite est de 70% pour l'examen le plus passé en France, avec 1,4 million de candidats par an.