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Quand l'État se lance dans l'innovation
ÉDITO - Le ministère des Finances a commencé, mardi 5 septembre, à vendre le patrimoine de l'État pour 10 milliards d'euros. Que va-t-il faire de cet argent ?
François Lenglet
Crédit : Damien Rigondeaud
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L'État a cédé un peu plus de 4% d'Engie (ex-Gaz de France) pour 1,5 milliard d'euros. Il devrait poursuivre avec des morceaux d'autres entreprises qu'il détient en partie : l'opérateur téléphonique Orange, par exemple, ou bien le gestionnaire Aéroport de Paris. L'objectif est de récupérer 10 milliards d'euros afin de mettre sur pied un fonds pour l'innovation, et investir dans les technologies du futur (les traitements médicaux, l'intelligence artificielle, etc.).
Cela ne veut pas dire qu'on va mettre 10 milliards d'euros dans l'innovation. C'est encore une usine à gaz. On va placer ces 10 milliards, qui devraient produire quelque 200 millions par an, ça fait un rendement de 2%, et utiliser ces dividendes pour financer l'innovation. Étrange idée. Pourquoi vendre des participations actuelles de l'État, qui sont des placements qui rapportent, pour faire d'autres placements qui rapportent ? C'est la politique du sapeur Camembert. Tout ça pour trouver 200 millions !
