"Je suis révolté, comme beaucoup de Lyonnais et de catholiques qui demandent la démission de ce très haut prélat dans l’intérêt même de l’Église et de ses valeurs", lance Nicolas Domenach en évoquant le cardinal Barbarin. Le parquet de Lyon a ouvert une enquête préliminaire sur des accusations de "non-dénonciation de crime" et de "mise en danger de la vie d'autrui" émanant de victimes d'un prêtre, poursuivi pour des agressions sexuelles il y a plus de 25 ans. On compte une cinquantaine de victimes. Mais quatre seulement, en raison des lois sur la prescription ont vu leur plainte recueillie. "Tous concordent tant sur les sévices subis que sur l’omerta complice de l’archevêché", constate le journaliste.
"On croirait le film couronné d’un Oscar, Spotlight. Sauf que ça se passe à Lyon, et que c’est à mourir de tristesse", se désole-t-il. Monseigneur Barbarin n'était-il pas informé des agissements du père Bernard Preynat ? "Lui même a déclaré qu’il avait été prévenu en 2014, avant de reconnaître qu’il l’a été en 2007. Puis il prétend maintenant qu'il n'en savait rien à cette date. Sa mémoire varie", regrette Nicolas Domenach pour qui si le cardinal "n'était pas informé à cette époque, c'était une faute puisque l'archevêché l'était".
La meilleure chose que Mgr Barbarin puisse faire, c’est de présenter sa démission", explique le journaliste. "Il le refuse et fuit ses responsabilités, mais il ne pourra pas faire autrement", estime le journaliste. Pour lui, le cardinal "devrait consacrer sa vie à se faire pardonner humblement pour les graves fautes commises, qu’aucune larme de Dieu ne saurait effacer !"