"En 1981, quand Mitterrand était en passe de devenir président de la République, je me souviens que beaucoup de jeunes dans ma classe d'école disaient que leur parents menaçaient de partir s'il était élu. Après le 10 mai, il ne manquait pas un élève", raconte Guillemette Faure. "Yannick Noah qui menaçait de quitter la France si Sarkozy était élu ? Toujours là ! Mickaël Vendetta pour Hollande ? Toujours là aussi !", s'amuse-t-elle.
"Dans les pays riches, les seuls qui partent vraiment, ce sont les exilés fiscaux. Mais aux USA, c'est sérieux. Le New York Daily News a même publié une photo de passeport à sa une en disant qu'il était temps de se préparer à partir. La seule période où l'on a vu des Américains s'exiler au Canada est quand des jeunes partaient pour échapper à l'armée."
Guillemette Faure explique qu'envisager son départ est une "manière de dire que l'on prend tout cela très au sérieux". "Si beaucoup de gens ne passent pas à l'action, c'est que si on est passionné à ce point des élections dans son pays on aurait probablement du mal à le quitter", explique-t-elle.
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