Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a présenté un rapport sur le Sida, mardi 14 juillet. Selon l'organisation, l'épidémie serait enrayée, les infections ont en effet chuté d'un tiers depuis 2000. Il faudrait néanmoins 29 milliards d'euros par an jusqu'en 2020 pour éradiquer complètement le sida d'ici à 2030, révèle ce rapport. "Il a raison de mettre le challenge très haut, il faut avoir ce type de challenge", estime Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le Sida et les hépatites virales (ARNS).
"Il y aura la fin de la transmission de la mère à l'enfant, c'est un très grand progrès de ces dernières années", se réjouit-il. Un progrès qui n’empêche néanmoins pas le directeur de l'ANRS de remarquer d'autres difficultés. "Il restera néanmoins le problème des personnes déjà atteintes et qui vont devenir une majorité de gens. En effet, 15 millions de personnes reçoivent maintenant des antirétroviraux, c'est-à-dire ces combinaisons de médicaments qui permettent de vivre avec le VIH, qui ne permettent pas d'éliminer le virus", résume-t-il.
On ne guérit pas du sida, on vit avec
Jean-François Delfraissy, directeur de l'ARNS
Le constat est clair : "On ne guérit pas du Sida, on vit avec. Et dès qu'on arrête les médicaments, le virus repart", explique-t-il. Un problème qui lance des défis importants dans la lutte contre le Sida. "Ça reste le deuxième grand challenge de la recherche. Le premier, c'est le vaccin. Le deuxième, c'est de passer d'une maladie sous traitement à réussir à éradiquer le virus", note Jean-François Delfraissy.
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